Le chef de la Mission des Nations Unies pour l'action d'urgence contre Ebola (MINUAUCE), Anthony Banbury, s'est félicité lundi 01 décembre 2014 des succès enregistrés dans la lutte contre l'épidémie dans les trois pays les plus touchés, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, mais a prévenu que la crise restait complexe.
« Nous avons enregistré des progrès remarquables au cours des 60 derniers jours », a dit M. Banbury lors d'une conférence de presse à Freetown, en Sierra Leone, avec le Coordonnateur spécial du Secrétaire général sur Ebola, Dr. David Nabarro.
Le chef de la MINUAUCE a rappelé qu'il y avait environ 5.000 nouveaux cas par mois il y a 60 jours. « Maintenant nous sommes à moins de la moitié de ce chiffre. C'est un énorme succès pour la communauté internationale, pour les gouvernements nationaux, les travailleurs de santé nationaux, les ONG, les organisations régionales, les bailleurs de fonds bilatéraux et bien sûr pour les agences des Nations Unies », a-t-il souligné.
Les objectifs fixés pour le 1er décembre consistant à arriver à 70% d'enterrements sûrs et 70% de nouveaux cas dans un centre de traitement ont été dépassés dans la plupart des cas.
Une crise très complexe, multidimensionnelle
S'agissant de l'impact économique d'Ebola, certains prévoyaient plus de 35 milliards de dollars de pertes. « Maintenant d'après ce que je comprends, l'impact économique pourrait être un dixième de ce chiffre », s'est félicité Anthony Banbury.
Le chef de la MINUAUCE a prévenu que la situation restait toutefois très sérieuse en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. « Cela reste une crise très complexe, multidimensionnelle », a-t-il dit.
« Alors que nous arrivons à des chiffres plus bas, nous devons davantage concentrer nos efforts sur le traçage des personnes exposées, sur la surveillance, et dans certains cas sur les capacités de réaction rapide », a ajouté M. Banbury.
Dans les mois qui viennent, la MINUAUCE et ses partenaires veulent mettre en place une stratégie district par district dans les 62 districts des trois pays. L'objectif est de réduire les infections pour approcher de zéro. « Je suis persuadé que dans 60 jours les trois pays seront dans une meilleure situation que maintenant », a-t-il affirmé.