Après plusieurs annonces, la régie financière de la ville province de Kinshasa a décidé de passer à l’effectivité de la perception forcée de cette taxe pour véhicules, motos et bateaux.
La Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK) a commencé, le 8 octobre, une campagne de recouvrement forcé de la vignette pour les exercices 2011, 2012, 2013. La directrice chargée des finances et services généraux au sein de cette régie, Paulette Mpanzu, a noté à radiookapi.net que toutes les catégories de véhicules roulant dans la capitale sont concernées. Alors qu’une pénalité de neuf mille quatre cents francs congolais (10,18 dollars américains) sera appliquée, dans le cadre du recouvrement forcé.
« Cette campagne concerne la période 2011, 2012, 2013. Elle prend tous les véhicules ayant circulé jusqu’ à l’année 2013 », a-t-elle expliqué. Pour ce cadre de la DGRK, il s’agirait de rattraper le retard accumulé ces trois dernières années dans la perception de cet impôt. Elle a, cependant assuré, qu’un forfait sera proposé aux assujettis ayant tous les trois exercices à payer. Selon Mme Panzu, si, par exemple, le montant à payer est de cinquante-quatre mille trois cents francs congolais [58,83 dollars USD], et que le propriétaire devra s’acquitter de cette taxe pour trois de ses véhicules, ils ne paiera pas ce montant fois trois mais plutôt un forfait que le gouvernement a fixé. Dans le cadre de ce recouvrement forcé, les agents de la DGRK, accompagnés par les éléments de la police érigent des barrages sur les différentes artères de la ville afin d’arrêter tous les véhicules non en règle. Ceux qui sont prêts pour s’acquitter de cette taxe sont guidés vers les banques afin de le faire. Alors que d’autres, qui ne sont pas prêts, sont acheminés vers les fourrières installées à travers la ville.
Pour beaucoup, en effet, il n’est que normal que la DGRK procède au recouvrement forcé de cette taxe parce que la régie financière et l’autorité urbaine ont donné un sursis long aux propriétaires afin de se mettre en ordre. Cette volonté de faire les choses dans la légalité mais tenant compte de la situation de la population a, selon ces intervenants, été à la base de plusieurs reports du début de cette action sur les routes de la capitale congolaise.
Lucien Dianzenza