DGI : les directeurs des impôts en séminaire pour 2016

Jeudi 4 février 2016 - 11:51

Le séminaire des directeurs de la Direction Générale des Impôts (D.G.I.) pour l’exercice 2016 s’est ouvert hier mercredi, 03 février 2016, à l’Hôtel Memling, dans la commune de la Gombe. Prévu pour quatre jours (du 03 au 06 février 2015), ce forum a pour thème : « Evaluation des activités de la Direction Générale des Impôts en 2015 et définition des actions à mener pour la réalisation des assignations budgétaires pour l’exercice 2016 ». En procédant à cette ouverture, Henri Yav Mulang, ministre des Finances, a estimé de prime abord que faire le bilan des activités de l’exercice passé et arrêter des stratégies pour des résultats davantage meilleurs pour le nouvel exercice  constitue un passage obligé pour toute structure de gestion. Toutefois, il a avisé qu’un tel exercice ne peut s’avérer utile que si l’évaluation des résultats passés permet réellement de corriger les faiblesses constatées et d’améliorer la gestion future. Se basant sur ce  principe, il a constaté que le niveau des recettes globales hors pétroliers producteurs mobilisées par la DGI en 2015 étaient de l’ordre de 1.930 milliards de Francs congolais (Fc) sur un objectif de 2.374 milliards de Fc, soit un taux d’exécution de 81% des assignations budgétaires. Il a estimé que ce niveau de réalisation des assignations budgétaires, quoique encourageant, demeurent encore inférieures aux minima exigés, mais aussi en-deçà des attentes par rapport au potentiel fiscal de notre pays.

C’est pourquoi, a-t-il encore fait noter, en dépit de la mobilisation en 2015 de plus de 2 milliards de dollars des recettes, en accroissement de près de 14% par rapport à 2014, la DGI devra redoubler d’efforts cette année pour atteindre, à tout le moins, les assignations qu’elle se fixera elle-même, lors de ces assises, par la signature des contrats-programmes. Précisant sa pensée, Henri Yav Mulang a rappelé que la Loi de Finances pour l’exercice 2016 a pris en compte la conjoncture particulièrement morose liée à la baisse des cours des principaux produits d’exportation de notre pays et a assigné à la DGI des recettes chiffrées à 2.296 milliards de Fc contre 1.930 milliards de Fc de réalisations effectives en 2015, soit un accroissement d’environ 19%, plutôt raisonnable comparé aux prévisions des années antérieures. En conséquence, il a demandé aux participants un diagnostic rigoureux des points forts et faibles de leurs services par rapport à la mobilisation des recettes et la définition des stratégies et actions à la hauteur des enjeux. Enfin, il a rappelé que des recommandations non appliquées, pourtant prises librement l’année dernière a pareille occasion, doivent interpeller les directeurs des impôts sur le bien-fondé de ces séminaires qui ne devraient pas se limiter en simples exercices d’échanges savants. Car, cette année, selon lui, est celle de l’application des sanctions aussi bien positives que négatives à tous les niveaux.

Procurer à l’Etat des ressources substantielles pour le développement

Auparavant, Dieudonné Lokadi Moga, directeur général de la DGI, a demandé pour les séminaristes au Seigneur Tout Puissant la force, l’engagement et le zèle de travailler en vue de procurer à l’Etat des ressources substantielles pour faire face aux grands défis de 2016. Il a souligné que l’organisation de ce séminaire traduisait la ferme volonté de son entreprise de prendre à bras le corps ses responsabilités en vue de rencontrer les attentes du Gouvernement en termes de mobilisation des ressources fiscales. Il a estimé le bilan des activités de la DGI en 2015 globalement appréciable. A ce sujet, il a souligné que les assignations globales de la DGI en 2015 se’ chiffraient à 2.374,764 milliards de Fc et que les réalisations se sont situées globalement à 1.929,968 milliards de Fc, soit un taux d’exécution de 81,27%. En outre, il a noté que l’année 2015 sera retenue comme l’année où la DGI a, pour la toute première fois de son histoire, dépassé le seuil de l’équivalent de 2 milliards de dollars américains de réalisations, après celui de 1 milliard franchi en 2011. Enfin, il a noté plusieurs défis à relever pendant cette nouvelle année, dont la maîtrise du répertoire général des assujettis ; l’extension de l’application de la déclaration unique aux contribuables de taille moyenne ; le lancement des téléprocédures ; la lutte contre la corruption et toutes les pratiques non recommandables, etc.

SAKAZ