Deuxième phase de la réforme des entreprises publiques : le dialogue social au cœur de la stratégie

Lundi 6 juin 2016 - 12:29
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Le dialogue social sera au cœur de la deuxième phase de mise en œuvre de la réforme des entreprises publiques. C’est l’une des recommandations du séminaire-atelier, organisé du 2 au 3 juin à Kinshasa au centre d’évènements Roméo Golf.

 

Le gouvernement se prépare au lancement de la deuxième phase de la réforme des entreprises publiques. Malgré les contreperformances de la première phase, mise en œuvre depuis 2003, l’exécutif ne lâche pas prise. Pour le vice-Premier ministre des PT-NTIC, Thomas Luhaka, présent aussi bien à l’ouverture qu’à la clôture de ces assises organisées, les 2 et 3 juin 2016 au Roméo Golf, la réforme des entreprises publiques est irréversible.

 

Mais sur le terrain, les résultats se font attendre. Les entreprises publiques, hier comme aujourd’hui, contribuent à peine au budget de l’Etat. Et l’Etat congolais, leur principal actionnaire, peine à les relancer dans l’effort national de développement. Avec la Banque mondiale, le gouvernement pense relancer la machine de la réforme des entreprises publiques. Par contre, le chemin pour y arriver est parsemé d’embûches et d’obstacles surmonter.

 

Pendant deux jours, soit du 2 au 3 juin 2016 au Roméo Golf, des experts ont, sous la supervision du Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat (Copirep) se sont penchés sur les nouveaux mécanismes à mettre en œuvre pour donner un nouvel élan à la réforme des entreprises publiques. Comme toujours, le séminaire-atelier s’est clôturé par une série de recommandations.

 

LA CLÉ DE RÉUSSITE DE LA RÉFORME

Si les participants ont, à l’unanimité, souligne la nécessité d’accélérer la réforme des entreprises publiques, ils ont particulièrement insisté sur l’implication effective du gouvernement en vue de mener à bon port ce processus. La réussite de la réforme des entreprises dépend essentiellement de l’attitude du gouvernement. Tout est question de volonté politique, a dit un expert convié à ces assises.

 

Dans tous les cas, le ministre du Portefeuille, Louise Munga Mesozi, a souligné la nécessité de privilégier le dialogue pour marcher paisiblement sur la voie de la réforme. Une feuille de route opérationnelle devait être élaborée dans les tout prochains jours pour canaliser toutes les actions liées à la réforme, a-t-elle relevé. «La réussite de la réforme implique l’indispensable adhésion et contribution de tous, pour faire échec aux réticences liées au facteur humain », a indiqué la ministre du Portefeuille.

 

Principal partenaire financier de la RDC dans la mise en œuvre de la réforme des entreprises publiques, la Banque mondiale a, par l’entremise de son directeur des opérations pour la RDC et le Congo, Ahmadou Moustapha Ndiaye, réaffirmé sa volonté d’aider la réforme à boucler ce processus. Le représentant-résident de la Banque mondiale en RDC a invité le gouvernement à tout mettre en œuvre pour garantir le succès de cette initiative. Car, croit-il, la réussite de la réforme des entreprises publiques dépend avant tout de l’implication effective du gouvernement. Le moment est venu de faire des entreprises publiques « des piliers pour le développement économique de la République démocratique du Congo ».

 

Lancée en 2003 sur un don de 180 millions Usd de la Banque mondiale, débloqué dans le cadre du Projet compétitivité et développement du secteur privé (PCDSP), la réforme des entreprises publiques a atteint un point de non-retour qui commande, se défend le Copirep, la poursuite du processus engagé afin de consolider les résultats obtenus et amener des actions utiles à son aboutissement. En effet, après la stabilisation et le redressement qui constituent la première phase de la réforme, une seconde phase visant la restructuration en profondeur des entreprises publiques structurantes est envisagée. Cette phase vise la recapitalisation des entreprises et la relance des activités cruciales à l’économie et à la population par, notamment la participation du secteur privé (ouverture du capital, PPP, etc.).

Par F.K.