Le procès Jean-Pierre Bemba devant la CPI est entré dans sa dernière ligne droite. Deux jours vont changer le statu quo actuel. Le mercredi 12 et le jeudi 13 novembre 2014. Bemba aura trois heures pour convaincre les juges de la CPI. Ses adversaires en auront presqu’autant pour tenter de l’enfoncer. Après les délibérations des juges, le verdict interviendra.En attendant le jour-j, les bembistes croisent les doigts dans une attitude de méditation.
Plus qu’une semaine à attendre et la messe sera dite. Mais, pour quelqu’un qui est à sa huitième année de détention, une semaine peut paraître une éternité. La dernière confrontation entre les avocats de Bemba et les avocats des victimes des crimes présumés commis par ses hommes en Centrafrique aura lieu à partir du 12 novembre 2014. Elle va se poursuivre le lendemain, c’est-à-dire, le 13 novembre. Il sera question pour chaque partie au procès d’apporter, par écrit, des éléments de réponse aux questions soulevées par les preuves admises dans l’affaire Bemba. Des informations en provenance de La Haye font savoir que la responsabilité personnelle du leader du Mouvement de Libération du Congo n’a pas été établie. Il répond seulement des actes que ses hommes auraient commis. Ce qui devrait avoir une incidence significative dans la fixation de la peine, en cas de condamnation. D’où, la joie de ses partisans qui estiment, non sans raison, que si Jean-Pierre Bemba venait à être condamné, il ne passerait plus beaucoup de temps en prison. Pour avoir déjà vécu environ 8 ans en détention préventive. Les plus optimistes envisagent, sans blague, une relaxation pure et simple de Bemba. Pour eux, en effet, Jean-Pierre est innocent dans les violences de Bangui. Comme pour convaincre, l’on s’appuie sur les actes de barbarie dont se rendent coupables les anti-balaka et les milices Seleka. En 2010, quand s’est ouvert le procès Bemba, le Procureur le tenait personnellement responsable, en qualité de chef militaire, de deux crimes contre l’humanité (viol et meurtre) et de trois chefs de crimes de guerre (viol, meurtre et pillage). En attendant le jour-j, les bembistes croisent les doigts dans une attitude de méditation.
D’ici-là, il faut signaler que la CPI a envoyé plusieurs signaux positifs aux bembistes, pendant le mois d’octobre dernier. Plusieurs co-accusés de Jean-Pierre Bemba, dans l’affaire d’atteintes à l’administration de la justice, ont recouvré la liberté provisoire. Il s’agit, entre autres, de Fidèle Babala, Aimé Kilolo Musamba, Jean-Jacques Mangenda et Narcisse Arido. Le Juge unique Cuno, qui avait ordonné la libération provisoire, avait estimé que pour des infractions d’atteintes à l’administration de la justice, la peine maximale ne pouvait dépasser 5 années d’emprisonnement, une amende ou les deux. Pourtant, Fidèle Babala et consorts étaient sur le point de totaliser une année en détention préventive. Sans que l’audience de confirmation des charges n’ait lieu.
La Pros.