Les ateliers de réflexion organisés par e Parti Lumumbiste Unifie (PALU) en marge de la célébration de ses cinquante ans d’existence se sont transformés samedi 15 novembre dernier en une véritable tribune d’expression libre Tel dans un parlement démocratique, des orateurs de diverses tendances politiques- majorité et opposition- se sont exprimés sans ombrage sur des questions de haute portée politique dans une ambiance aux couleurs de la cohésion nationale.
Sous la modération d’Adolphe Muzito, député national et Premier ministre honoraire, on a vu défiler tour à tour le Coordonnateur national de l‘Accord-cadre d’Addis-Abeba François Mwamba, l’ex-enfant terrible de l’opposition et président national des FONUS Joseph Olengankoy, le gouverneur de la province du Nord Kivu Julien Paluku, et Monsieur Kasongo...
Des couacs à la décentralisation
Le Gouverneur du Nord Kivu s’est penché sur la mise en œuvre de la décentralisation qui continue de battre de l’aile dans le pays.
Julien Paluku a noté plusieurs ratés de la centralisation du pouvoir qui paralysent le fonctionnement harmonieux des provinces. Il a fait remarquer que plusieurs dispositions de la constitution notamment les articles 2,3. 123. 171. 175 181 196 197. 198, 199, 200 qui au départ, étaient source d’espoir, suscitent présentement un désespoir.
Face à ce qui précède, le patron du Nord Kivu a mis en garde contre toute tentative d’augmenter les charges de l’Etat en organisant les élections locales en amont sans au préalable améliorer la situation financière et matérielle des provinces Il faisait allusion ici aux moyens disponibles qui restent encore modiques dans la plupart de provinces pour prendre en charge les nouvelles institutions issues des élections locales Après les élections locales, la RDC devra atteindre 1435 ETD alors que les moyens disponibles demeurent toujours précaires.
A cet effet, l’orateur a encouragé la réduction des 40% rétrocédés aux provinces et ETD de 1435 à .165, dans le but d’économiser les moyens de
Etat.
Le gouverneur Julien Paluku a été complété par Le professeur Kasongo Numbi qui a abordé la question de la rétrocession et le transfert des pouvoirs aux provinces ainsi que les clés de répartition des 40% rétrocédés par les provinces aux ETD.
Point sur l’Accord-cadre d’Addis-Abeba
Après fa victoire sur le M23, les Congolais se posent encore la question de savoir où en est-on avec l’accord-cadre signé à Addis-Abeba par le Gouvernement congolais certains pays de la région et la direction politique du, défunt mouvement rebelle M23.
C’est pourquoi, en témoin privilégié, François Mwamba Tshishimbi a fait le point de six engagements du gouvernement, secteur par secteur, selon l’esprit de la Déclaration de Nairobi ayant consacré la fin des négociations de Kampala entre la RD Congo et les différents groupes armés dont le M23.
Le coordonateur national a épinglé des actions déterminantes menées dans les volets de la sécurité et de la justice dont un arsenal juridique en cours d’élaboration pour un fonctionnement harmonieux de l’armée, amélioration des conditions de vie des soldats, la distinction des chaines de commandement et la définition de la doctrine d’emploi des forces.
En outre François Mwamba a évoqué la bancarisation de la paie des hommes de troupes effective à 90%, l’ouverture de plusieurs écoles et centres d’instruction.
Dans le volet de la formation le gouvernement déploie ses efforts en vue de la constitution de nouvelles unités d’intervention rapide. En accord avec les partenaires, une structure technique de suivi de la réforme de l’armée est an voie d’être mise en place, a indiqué le coordonnateur national du Mécanisme de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Dans la même lancée, le professeur Longin Mbela a insisté sur la nécessité de la réforme de l’armée et de la police, sans laquelle il est difficile à la RDC de se doter d’un système de défense et de sécurité à même de protéger sa souveraineté.
Martinez Ngyaluka