Le facilitateur, avant de regagner la capitale, était à Bruxelles où il s’est imprégné des nouvelles exigences de l’UDPS.
Après une longue absence dans la capitale congolaise pour mener ses consultations, le facilitateur désigné par la Présidente de la Commission de l’Union Africaine pour arbitrer le dialogue politique en RD Congo, le Togolais, Edem Kodjo, est à Kinshasa depuis le samedi le 7 mai dernier, a confirmé une source proche du Bureau de Représentation de l’UA en RDC. Depuis son retour dans la capitale congolaise, Kodjo consulte en privé. Mais avant de regagner Kinshasa, l’ancien Premier ministre togolais est passé à Bruxelles où il n’a pas manqué de s’imprégner de nouvelles exigences de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).
Les nouvelles exigences de Tshisekedi
Dans ce lot d’exigences, le président Etienne Tshisekedi souhaite que les organisations internationales, à savoir l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), les Nations Unies, l’Union Européenne (UE) et l’Union Africaine (UA) signataires du communiqué de presse conjoint du 16 février 2016 s’impliquent davantage dans l’organisation globale du dialogue en prêtant mains fortes et travailler aux côtés d’Edem Kodjo, en vue de permettre au facilitateur d’accomplir sa mission. Dans son point de presse du début avril à Kinshasa, à l’immeuble Serkas wa Ndeka, l’ex-premier togolais avait annoncé la mise en place du comité préparatoire du dialogue. Mais compte tenu de difficultés rencontrées sur terrain, Edem Kodjo s’était rendu à Addis-Abeba, siège de l’UA afin de rendre compte de l’évolution du dossier-dialogue congolais à Mme Zuma, la présidente de l’Union Africaine.
On sait que la Majorité kabiliste a déjà remis au facilitateur, la liste de ses délégués devant prendre part au comité préparatoire du dialogue, mais le grand problème se trouve au niveau de l’opposition et de la société civile qui tardent à désigner ses mandataires. Mais malgré ses tergiversations, Edem Kodjo s’attèle à faire accélérer les choses pour que le dialogue politique tant attendu devient une réalité vivante pour sortir le pays de l’impasse née des élections du 28 novembre 2011.
L’actualité de cette semaine est marquée par l’affaire Katumbi, avec le retour d’Edem Kodjo au pays, les choses s’accélèrent pour que le dialogue ait lieu dans les jours à venir en commençant par la mise sur pied du comité préparatoire.
L’audience légendaire Edem Kodjo et une délégation de l’UDPS
En avril dernier, Edem Kodjo avait reçu en audience une délégation de l’UDPS mandatée par Etienne Tshisekedi afin de s’assurer de la convergence de vue entre la feuille de route de l’UDPS et la mission assignée au facilitateur par l’UA. Dans sa feuille de route rendue publique le 15 février 2015, le parti d’Etienne Tshisekedi soutient la tenue du dialogue politique en RDC conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et aux Résolutions des Nations Unies avec un médiateur international neutre. Pour l’UDPS, le dialogue est une voie royale pour résoudre la crise politique née des élections du 28 novembre 2011 et son corollaire qui est la crise de légitimité. Dans cette feuille de route l’UDPS donne les pistes de solution pour un compromis politique permettant l’organisation des élections présidentielle et législatives apaisées dans le respect de la Constitution en vue de cimenter la réconciliation nationale et d’assurer un meilleur avenir.
Par GODE KALONJI