Crise financière : Nouvelle menace sur les élections !

Lundi 9 février 2015 - 12:16

La communauté internationale maintient la pression en exigeant de la Commission électorale nationale indépendante la publication du calendrier électoral global. Il s’agit d’un chronogramme de la Ceni devant comprendre l’ensemble de tout le processus électoral, à savoir : les élections locales, municipales, urbaines, sénatoriales, législatives, provinciales et nationales ainsi que présidentielle.

De bonnes sources, il nous revient d’apprendre que les partenaires financiers de la RDC souhaiteraient en plus du calendrier global, un budget détaillé pour en suppléer en cas de besoin. Nul n’est besoin de rappeler que la RDC se trouve comme en 2008, face à certaine crise financière. Le ministre des Finances Yav Muland se bat comme un diable dans un bénitier pour se trouver des ressourcés financières nécessaires en vue de la mise en œuvre du budget adopté pour cette année. Le gouvernement doit, de ce point de vue, opérer des coupes budgétaires afin de sauver la stabilité du cadre macroéconomique et ses réserves en devises. Cela étant, certaines dépenses publiques seront réduites et le contrôle des dépenses de l’Etat comme la discipline budgétaire vont être renforcés. Les recettes internes doivent être revues à la baisse si les cours du pétrole et du cuivre ainsi que ceux d’autres matières premières poursuivent leur descente aux enfers.

La tonne métrique du cuivre se négocie autour de 5.485,00 USD enregistrant immédiatement une baisse de 4,46% en l’espace de quelques jours. Le prix du cobalt est passé de 31.818,15, son niveau de la semaine précédente, à 31.752 USD. L’or se vend à moins de 1300’ USD l’once quand l’or noir se maintient en dessous de 50 USD Ie baril.

Quant aux réserves internationales, au 29 janvier 2015, elles étaient à 1.733,97 millions USD, équivalant à 7,19 semaines d’importations. En clair, ça ne va pas mal, mais pas très bien. Le gouverneur de la Banque Centrale Congolaise, Déo Mutombo, comme rapporté par un confrère de la place a dit qu’il va falloir diviser par 2 sinon

4 les USD 38 millions que le Trésor public était censé percevoir chaque mois des pétroliers producteurs.
En plus, la coupure de l’internet et de GSM aurait entraîné un manque à gagner évalué à USD 9 millions.

La poste et les télécommunications, nouvelles technologies de l’information et de communication constituent à ce jour le second gros contributeur des recettes parafiscales de l’Etat. C’est dire que la dernière crise liée à l’interruption de l’internet et du GSM, n’a pas manqué d’avoir des conséquences néfastes sur les revenus de l’Etat.

Crainte sur les élections

Le cas de la province de l’Equateur semble planter le décor de ce que seront les prochaines élections par rapport à cette crise financière. La Commission électorale nationale indépendante est accusée, à tort, d’avoir dépassée le délai constitutionnel d’organiser l’élection du gouverneur et vice-gouverneur de l’Equateur. En réaction, elle affirme attendre du gouvernement le dossier attestant le décès de feu le gouverneur Louis Koyagialo pour publier Ie calendrier de l’élection du gouverneur de l‘ Equateur.
Selon certaines indiscrétions à la Ceni, c’est faute de financement par lé gouvernement ‘que l’élection du gouverneur ne se tient pas à l’Equateur. Des signaux pas du tout rassurants pour l’avenir. L’histoire retiendra que pour des raisons financières, l’élection présidentielle est passée, en 2011, de deux à un seul tour.
LP

 

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