BRAZZAVILLE, (Xinhua) -- L'observatoire congolais anti-corruption, Emmanuel Ollita Ondongo, plaide en faveur d'une implication globale de la population congolaise dans la lutte contre la corruption qui constitue un frein pour l'économie du pays.
"La corruption est ancré dans les mémoires des gens. Il va falloir qu'à ce niveau, tous l'on s'implique pour essayer d' atténuer quand même ce fléau", a déclaré vendredi Emmanuel Ollita Ondongo, président de l'observatoire, au cours d'une rencontre avec la presse portant sur la criminalité transfrontalière et l' impact de la corruption sur la gouvernance publique.
Pour M. Ondongo, qui est également le représentant de la commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, la lutte contre ce fléau doit aussi passer par la sensibilisation et l'éducation des populations face à ce phénomène.
"Il ne suffit pas seulement de réprimer, mais (...) il faut faire comprendre à la population que le fléau de la corruption est un handicap pour le développement économique et l'avenir du Congo", a-t-il indiqué.
Pour lui, la vulgarisation des textes fondamentaux, notamment le plan d'action de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude pour une bonne gouvernance au Congo et la loi anti- corruption qui permet de répertorier toutes les infractions liées à la corruption, fait également partie des moyens de lutte.
"Il faut des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation, nous devons faire connaitre nos instruments de travail et l' organisation au sein de nos institutions", a-t-il précisé.
Des études sur la gouvernance au Congo, menées entre 2003 et 2004, démontrant que la corruption est endémique dans plusieurs administrations congolaises, alors que des études diligentées par des cabinets internationaux sur la gouvernance au Congo confirment l' emprise de ce phénomène sur l'ensemble des secteurs de la vie nationale.