La dernière analyse faite sur les antennes de la radio onusienne (Okapi) par le professeur Willy Makiashi, nouveau Vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, su le contentieux qui oppose depuis longtemps 686 ex-agents de Marsavco Unilever à leur ancien employeur semble avoir refroidi les espoirs suscités par le nouveau locataire du ministère de l’ETPS sur sa volonté réelle de résoudre définitivement ledit contentieux au profit de ces Congolais clochardisés.
Pourtant, ces derniers n’attendent plus que le versement des 24.408.409 dollars us que Marsavco Unilever doit payer comme contre-valeur des colis dus par leur ancien employeur, en exécution d’un arrêt rendu par la Cour d’appel de Kinshasa et confirmé depuis avril 2013 par la Cour Suprême de Justice à travers son arrêt R A 1271.
En effet, alors qu’il a promis, aux lendemains de sa prise de fonctions au ministère de l’ETPS de peser de tout son poids pour contraindre le fameux patron de la Marsavco Unilever à exécuter ledit jugement, le VPM Makiashi semble brusquement faire marche arrière en laissant entendre que cette affaire se trouve encore au niveau des cours et tribunaux !
Les propos du nouveau patron de l’ETPS ont résonné mal dans les rangs d’anciens travailleurs de Marsavco Unilever regroupés au sein de l’Association ATUMA qui commencent à douter des promesses faites par le VPM Willy Makiashi.
« Jusqu’à quand un expatrié doit-il continuer à se moquer de la justice et des autorités congolaises en refusant d’exécuter une décision judiciaire bien connue même au sommet de l’Etat ?», s’interrogent plusieurs anciens travailleurs de Marsavco Unilever.
Humiliés au point que leurs souffrances ont trouvé écho même en France où deux célèbres avocats, notamment MM. Dominique de Villepin et Jean-François Prevost ont décidé de défendre leur cause, les anciens travailleurs victimes du cynisme de leur ex-employeur espèrent encore que le Vice-Premier ministre Willy Makiashi va sortir du lot et faire pression sur la Marsavco, afin que ce contentieux qui a tant fait couler d’encre et salive soit clôturé conformément au jugement rendu par la justice congolaise.
Car, il y va de l’honneur de notre justice et de la crédibilité des autorités du pays dont l’engagement à défendre la cause des travailleurs congolais reste encore au stade de simple slogan.
Par Dieudonné Mbuyi K