Conférence-débat à Fatima : « Sauvons la RDC » dévoile l’agenda caché de l’ONIP

Vendredi 12 décembre 2014 - 12:15

Les acteurs des forces politiques et sociales de l’Opposition regroupées au sein de la plate forme-ferme « Sauvons la RDC » affichent un maximum de méfiance vis-à-vis de l’Office National d’Identification de la Population. Ils voient dans s mise en place une manœuvre dilatoire du pouvoir en place pour obtenir un glissement afin de se maintenir au-delà de 2016.

Au cours d’une, conférence-débat hier organisée jeudi’ 11 décembre 2014 à Notre Dame de Fatima, le chef de file de cette plateforme, Martin Fayulu, a fait remarquer qu’entre 2006et2011, le pouvoir a organisé deux élections sans remplir le préalable du recensement des nationaux comme convenu au Dialogue intercongolais.

Dans coup de gueule, Fayulu a relevé l’en-, chevêtre ment notamment dans les axes de collaboration entre I’ONIP, le Bureau Central de Recensement, Institut National de Statistique et la Commission Electorale Nationale Indépendante, ainsi que dans le types de recensement (administratif, scientifique et électoral) qui fait, selon lui, désordre.

Le coordonnateur des FAC a souligné que conformément a l’article 9 de la loi organique du 19 avril 2013 modifiant et complétant la loi organique du 28 juillet 2Ô10 portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante, c’est à cette dernière que le législateur a confié les attributions d’organiser et de gérer les opérations pré-électorales, électorales et référendaires, notamment l’identification et l’enrôlement des électeurs.

«Par conséquent, ce n’est pas d’un recensement administratif dont le pays a besoin maintenant, mais plutôt que Malumalu dégage, que l’on procède à l’actualisation des données démographiques existantes par la confection d’un nouveau fichier électoral crédible, incluant les jeunes qui ont atteint l’âge de voter aux fins d’organiser les élections de 2016 », a martelé Fayulu, avant de dénoncer le caractère éminemment politique de l’ONIP avec la qualité de ses animateurs en lieu et place d’être réellement un établissement public.

Le président de l’ECIDé s’est dit fort inquiet du temps que prendra l’opération de recensement administratif dans un pays sans infrastructures, où les services de l’Etat civil n’existent presque pas.

« Où et quand trouvera-t-on le personnel qualifié pour effectuer ce fameux recensement ? », s’est-il interrogé ? Tout en rappelant que le moratoire accordé aux animateurs des institutions frappées par la double nationalité, en violation de l’article 10 de la Constitution qui consacre l’exclusivité de la nationalité congolaise, dénoncée par le député José Makila en 2006 dure depuis 7 ans, Fayulu voudrait savoir comment on procédera à l’identification des Congolais, sur base de l’article 10 de la Constitution dans sa lettre ou sur base de moratoire.

Cet acteur de l’opposition trouve irréaliste l’opération de recensement dans un pays où règne non seulement l’insécurité dans ses provinces de l’Est, mais confronté également à une crise identitaire pouvant favoriser la distribution gratuite de la nationalité congolaise aux individus qui n’y ont pas droit.

Le précité a dénoncé également la non exécution du contrat signé le 16 décembre 2011 entre le gouvernement et la firme HUAWEI, évalué à près de 500 millions de dollars américains, portant sur la fourniture d’une solution pour la constitution et l’entretien du fichier de l’Etat civil.

« Sauvons la RDC » trouve inopportun, la création de l’ONIP pendant que le gouvernement possède en son sein un établissement qualifié pour procéder au recensement.

De ce qui précède, ce regroupement politique de l’opposition ne doute plus de la volonté, de Joseph Kabila de se maintenir au-delà de 2016.

Pour sa part, le professeur Kalele a abordé l’aspect sécuritaire en dénonçant la complicité dans les différentes guerres qui succèdent à l’Est de la RDC.

Chritopher Ngoy a tiré sur ‘les faux opposants qui jouent le jeu du pouvoir en infiltrant l’Opposition pour l’affaiblir. Pour cet activiste de la Société civile, la mise en place du gouvernement dit de cohésion nationale en est une belle illustration.

Au cours du débat, le Docteur Sonjdi est intervenu pour soulever l’inadéquation entre la réalité de population et la stratégie de l’opposition pour obtenir l’alternance.

Fayulu a répliqué que c’est un travail de longue haleine que s’emploie sa plateforme pour mobiliser la population par des pétitions, meeting et autres actions pour contrecarrer les dérives du pouvoir.

Eric Wembakungu

 

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