Pour beaucoup d’observateurs, la population de la commune de Kinshasa, la population vit dans un environnement insupportable. Plusieurs quartiers présentent un état des lieux désastreux en termes des toilettes. La plupart d’installations sanitaires sont non seulement obsolètes, mais mal entretenues. Les fosses septiques sont en état de délabrement avancées. Le quartier Mongala illustre à suffisance ce tableau sombre, dans ce sens que la population vit dans un environnement pollué par des odeurs parfois insupportables des toilettes non vidées. Ce qui facilite ainsi la prolifération des mouches vecteurs de la plupart des maladies des mains sales dont la fièvre typhoïde, le cholera, etc.
Pour éviter toutes sortes de contamination, plusieurs ménages préfèrent utiliser des vases pour leurs besoins naturels, surtout la nuit. Les latrines ne servent que de déversoir le matin. Cela se fait avec une telle aisance que la coutume semble bien ancrée.
La commune de Kinshasa, comme tant d’autres entités de la capitale, excellent en nombre d’occupants par parcelle (5 à 10 locataires), qui n’utilisent q’une seule toilette. La moralité et l’entretien de ces aisances font généralement défaut, surtout que la majorité des bailleurs pouvant veiller à la propreté de leurs parcelles, résident ailleurs. Ces derniers ne viennent qu’à la fin du mois percevoir les loyers, sans se préoccuper de conditions des vies des occupants.
Des latrines d’une autre époque
Bien que cette commune soit en plein centre-ville, il est fort dommage de constater que certaines toilettes sont de fortune, construites sans respecter les normes requises. En effet, il s’agit de toilettes turcs trou d’environ quelques mètres, creusé dans un coin de la parcelle et clôturéés des vieilles étoffes. Parfois, on recourt aux tôles ou, selon les cas, à de vieux sacs en toiles. Le pire est que ce sont des toilettes n’ayant ni toit ni porte. On y trouve deux gros cailloux servant de piédestal et au-dessus de la traversée, une jante facilitant la tâche à l’usager. En plus, pendant le moment de fortes chaleurs, ces toilettes de fortune dégagent des odeurs nauséabondes, qui polluent l’environnement.
Sur l’avenue Nyanza par exemple, certains habitants ont canalisé les eaux provenant des puits perdus et fosses septiques vers un petit caniveau longeant cette avenue. De fois en pleine journée, l’on aperçoit des excréments dans ce caniveau, qui expose ainsi la population à de multiples maladies. Il revient à l’autorité compétente de conscientiser la population à travers des campagnes de sensibilisation afin de mettre fin à cette situation étant donné que la vie des gens en dépend.
Perside Diawaku