Les tenanciers de magasins et vendeurs installés dans les principaux marchés de la ville de Kinshasa n’ont pas ouvert leurs commerces hier mardi 2 décembre 2014, paralysant ainsi les activités commerciales. Pour cause, la multitude de taxes perçues par différents services des communes et de l’hôtel de ville de Kinshasa. La trêve était observée au Marché central (Grand marché), marché Gambela, marché de la Liberté, Somba Zigida, Matete et ailleurs.
Les Kinois qui s’approvisionnent au quotidien en denrée de premières nécessités n’ont pas pu garnir leurs paniers. Les commerçants se disent asphyxier par des taxes qui les obligent à débourser plus de 10 000 FC par jour, soit plus de 10$Us, alors que les clients se font de plus en plus rares.
Ce qui porte un grand préjudice à leurs affaires qui ont du mal à prospérer. Ils souhaitent que le premier citoyen de la ville, le gouverneur André Kimbuta, trouve rapidement une solution à cette situation qui survient au mois de décembre, réservé aux festivités de Noël et de nouvel an.
Le ministre provincial de l’Economie est également interpellé dans ce problème qui risque de susciter des tensions sociales.
Quelques vendeuses instrumentalisées !
Au même moment que les activités étaient paralysées dans ces marchés, la présidente de l’association des vendeuses, accompagnée de quelques membres de son mouvement, est passée sur une chaîne de télévision pour appeler tout le monde à retourner vendre au marché.
Car, dit-elle, » nous n’avons rien à voir avec la politique. Nous n’avons pas de problèmes de salaires comme les fonctionnaires de l’Etat car nous nous payons nous-mêmes « , a-t-elle déclaré, ignorant même l’objet de cette manifestation.
Plusieurs vendeurs ont réagi face ce comportement qu’ils ont déploré, soutenant sentir de l’instrumentalisation. Mais l’essentiel, disent-ils, est que le mouvement a été massivement suivi, ce qui est une victoire pour eux.
Par LM