La nouvelle vient de tomber : l’abbé Appolinaire Malu Malu vient de démissionner de la commission électorale nationale indépendante (CENI) ce samedi 11 octobre 15. Raison évoquée : les soucis de santé. Depuis plusieurs mois, l’abbé Malu Malu souffrait d’une pathologie grave qui avait nécessité son évacuation sanitaire à l’étranger. Il n’arrivait plus à diriger la Ceni. Il a été opéré il y a quelques mois pour une tumeur au cerveau en Afrique. Après un bref retour à Kinshasa, coiffé d’un « munyere », il était réparti pour poursuivre les soins en Afrique. Aux dernières nouvelles, il se trouve aux USA. C’est là qu’il suit des soins et c’est aussi de là qu’il annoncé sa démission de la Ceni. Sa démission est un coup dur pour la Majorité présidentielle qui avait tout fait pour l’imposer à la tête de la Ceni pour des raisons évidentes. L’acharnement à l’imposer à la tête de la Ceni par le pouvoir avait provoqué de sérieuses tensions avec l’Eglise catholique. Pour l’opposition et la société civile, débarrassé de Malu Malu même à cause de la maladie est toujours une victoire car elles ne cessaient d’exiger la restructuration du Bureau de la Ceni en demandant sa tête. Lui reprochant d’être un conseiller stratégique du président de la République. Finalement c’est la nature qui a tranché, le controversé Malu Malu ne conduira pas les élections générales de 2016 comme ce fut le cas en 2006. Reste à lui trouver un remplaçant qui fasse consensus. L’Eglise catholique tient peut-être là sa revanche avec une Majorité affaiblie pour finalement faire élire son candidat malheureux : un laïc catholique. Dans la démission de Malu Malu, on ne peut s’empêcher de voir un signe indien qui poursuit le régime. Quoi qu’il fasse ces derniers temps est voué à l’échec. Une raison supplémentaire pour elle de démontrer son attachement à respecter la constitution.
LIM