CEEAC : Un nouveau Programme pour impulser une nouvelle dynamique, développer et améliorer durablement le climat des affaires

Vendredi 19 décembre 2014 - 10:35

Un panel d’experts issu des 10 Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), appuyé par leurs homologues de la Facilité ACP des Affaires (BizClim), s’est réuni dernièrement au Cameroun.

La rencontre, qui s’est déroulée à l’hôtel Hilton de la capitale de ce pays de l’Afrique centrale, a regroupé les représentants des institutions multisectorielles impliquées dans la mise en œuvre des réformes pour améliorer le climat des affaires dans la région.

Au menu des travaux, certains points névralgiques tels l’approbation du rapport de la conférence de sensibilisation, l’état de mise en œuvre des recommandations de la session antérieure, l’examen des points de blocages relatifs à la mise en œuvre de certaines réformes.

Définir et adopter un Programme régional pour l’amélioration du climat des affaires

La réunion a surtout procédé à l’adoption, à l’unanimité, d’un projet devant permettre à la CEEAC et à ses Etats-membres de définir et d’adopter un Programme régional pour l’amélioration du climat des affaires en Afrique centrale, en abrégé PRACAAC.

Son processus de formulation a nécessité un diagnostic du climat des affaires dans les 10 pays de la CEEAC.

Ce nouveau Programme reposera sur cinq composantes majeures : le renforcement de l’intégration régionale ; la facilitation du dialogue public-privé ; la promotion d’une administration moderne et connectée (Gouvernement) ; l’amélioration de l’efficacité des systèmes judiciaires, et, enfin, une plus grande adéquation emploi/formation.

« Ce Programme s’inscrit dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires en vue d’augmenter l’attractivité de notre région où les principaux indicateurs de l’économie n’ont cessé de décliner, suite au ralentissement des investissements tant étrangers que nationaux », a indiqué Carlos Bonfin, Directeur des politiques macroéconomiques, commerce et industrie à la CEEAC.

Il a ajouté : « Le PRACAAC devra trouver des réponses aux questions suivantes : Quelles mesures pour résorber cette diminution des investissements et créer une capacité d’attraction permanente d’une bonne partie des investissements directs étrangers ? Comment prendre en compte certains aspects de la problématique de l’attractivité de la sous-région ? ».

Zounguere-Sokambi, Ambassadeur, Représentant permanent de la CEEAC auprès de l’Union Européenne (UE) a renchéri : « l’Afrique centrale doit s’imposer plus que jamais comme le relais de croissance de demain pour les entreprises ».

« Nous devons nous positionner comme environnement propice aux affaires, comme champ d’investissement, réceptacle organisé pour les industries du nord et d’autres régions ainsi que pour des créations endogènes d’entreprises », a-t-il ajouté.

En effet, l’amélioration du climat des affaires en Afrique centrale préoccupe les Etats membres de la région et d’autres institutions multilatérales, à l’instar de la Banque africaine de développement (BAD), la Société financière internationale (SFI), l’Agence française de développement (AFD), et surtout leur partenaire traditionnel, l’Union Européenne.

Toutes, elles ambitionnent de voir s’accroître dans la région les investissements privés. Elles veulent asseoir les bases d’un développement économique émergent à court terme.

Susciter des réformes fondamentales nécessaires à l’attrait des investissements multiformes

Dans les récents rapports de « Doing Business 2015 », quelques rares pays de la région ont fait des bonds en matière d’amélioration du climat des affaires devant favoriser l’attractivité des investissements étrangers.

Mais, ces maigres avancées n’ont pas convaincu certains participants. « Le climat des affaires dans la CEEAC n’est pas favorable à l’épanouissement des investisseurs tant nationaux qu’internationaux », analyse Bertille Mapouata, directeur de la Coopération au ministère de l’Economie, des Finances, du Plan et du Portefeuille public et de l’Intégration du Congo.

« Au sein de cette sous -région, il y a deux groupes de pays : ceux qui arrivent à susciter des investissements locaux et étrangers et ceux qui n’y parviennent pas », enchaîne-t-elle. Pour attirer les investissements, il faut un cadre règlementaire, notamment le domaine des partenariats public dans le domaine des partenariats public -privé. Or, beaucoup de pays n’en ont pas ».

Ensuite, se pose la question de capacité du gouvernement à donner confiance aux investisseurs, afin que ceux-ci puissent espérer une rentabilité sans intervention de l’Etat », tranche Mapouata.

Aussi, susciter des réformes fondamentales nécessaires à l’attrait des investissements multiformes sera-t-elle l’une des missions fondamentales du PRACAAC. Il sera validé dans les prochains mois, par la CEEAC lors du conseil des ministres, et sera définitivement adopté par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

Promotion et renforcement d’un développement dynamique

La CEEAC, instituée par le Traité de Libreville signé 18 octobre 1983, comprend 10 Etats : Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, RD Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tome & Principe et Tchad.

Son but est la promotion et le renforcement d’une coopération harmonieuse et un développement dynamique, équilibré auto-entretenu dans les domaines de l’activité économique et sociale, en particulier l'industrie, les transports et communications, l'énergie, l'agriculture, les ressources naturelles.

Il vise aussi le commerce, les douanes, les questions monétaires et financières, les ressources humaines, le tourisme, l'enseignement, les questions monétaires et financières, la culture, la science et la technologie, le mouvement des personnes en vue de réaliser l'autonomie collective et élever le niveau de vie des populations.

 

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