Plusieurs dizaines de personnes disparues et des centaines de ménages sans abris, tel est le bilan annoncé à la presse hier mercredi 29 octobre 2014, par le Bureau de coordination de Nations Unies pour les affaires humanitaires en RDC (OCHA), à la suite de fortes pluies qui se sont abattues dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu) dans la nuit du 24 au 25 octobre. C’était à l’occasion du point de presse hebdomadaire de la Monusco.
Ces fortes pluies qui sont tombées dans les villages de Bushushu, Nyamukubi, Luzira et les Hauts plateaux, territoire de Kalehe, ont causé non seulement des pertes en vies humaines, mais aussi d’importants dégâts matériels. D’après cet organisme de Nations Unies, neuf corps auraient été retrouvés tandis qu’une douzaine de personnes ont été admises dans les structures sanitaires locales pour blessures.
S’agissant des dégâts matériels causés par ces intempéries, le Bureau de coordination de Nations Unies pour les affaires humanitaires a dénombré plusieurs cas notamment, la destruction de plus de 775 maisons, deux écoles primaires et une église, celle du pont sur la rivière Nyamukubi relié à la localité de Luzira, en plus de la destruction de trois micro-centrales alimentant Nyamukubi en énergie électrique.
Le centre de santé de ce territoire serait également endommagé, et les produits pharmaceutiques et matériels médicaux emportés par les eaux. Plusieurs plantations ont été dévastées, ce qui pourrait, selon toujours l’organisme des Nations Unies, affecter la sécurité alimentaire dans les prochains jours.
A cette occasion, le Bureau de coordination de Nations Unies pour les affaires humanitaires a souligné qu’une mission d’évaluation humanitaire s’est rendue ce 28 octobre dans le territoire de Kalehe, et que les résultats de cette évaluation seront disponibles dans les tout prochains jours.
Il a par la suite rappelé que la province du Sud-Kivu est de façon cyclique, affectée par les catastrophes naturelles. En 2013, plus de 40.000 personnes ont été affectées dont 10 morts et 16.000 personnes déplacées, les territoires les plus touchés ayant été Fizi, Idjwi, Kalehe, Uvira et Walundu. Pour faire face à ces catastrophes, OCHA et les ONG Action sociale et d’organisation paysanne (ASOP) et Oxfam avaient, en avril 2013, appuyé le gouvernement provincial à élaborer un plan de contingence «catastrophes naturelles et accidents majeurs ». Kalehe est un des territoires où le risque de catastrophes naturelles demeure élevé.
Myriam Iragi