L’optimisme souvent affiché par les dirigeants actuels de la République Démocratique du Congo est en contradiction avec la réalité vécue par les Congolais.
On en veut pour preuve, le non règlement jusqu’à ce jour du vieux conflit qui oppose la société Marsavco aux 802 ex-travailleurs congolais de cette entreprise qui réclament, depuis 13 ans, le paiement de leurs » colis » dans le cadre de la régularisation de leurs décomptes finals. Ce, malgré l’Arrêt RA 1271 rendu depuis le 05 avril 2013 par la Cour Suprême de Justice.
Les fonds débloqués par UNILEVER pour le règlement de ce litige se trouvant déjà dans un compte bancaire à Kinshasa, les ex-travailleurs lésés de Marsavco regroupés au sein de l’Association d’anciens travailleurs d’Unilever-Marsavco (ATUMA) commencent à croire que le refus de sieur Mushtaque Rawji, président du Conseil d’Administration de Marsavco, de payer ces » colis » trouve une explication dans l’absence de volonté politique dans le chef des dirigeants actuels du pays.
C’est cette conviction qui aurait poussé l’Association ATUMA de solliciter l’assistance de deux célèbres avocats français, notamment M. Jean-François PREVOS, et M. Dominique de Villepin, aux fins d’obtenir dans les meilleurs délais la mise en œuvre des voies d’exécution du décret daté du 06 avril 2011 et de l’arrêt rendu depuis le 05 avril 2013 par la Cour Suprême de Justice.
Cette affaire doit donc interpeller la conscience du Chef de l’Etat congolais Joseph Kabila ainsi que du Premier ministre Augustin Matata Ponyo. C’est pourquoi les deux avocats français, sans doute sidérés par le non règlement de ce conflit de travail vieux de 13 ans, ont décidé d’adresser des correspondances au président congolais ainsi qu’à son Premier ministre Matata Ponyo.
Face à la mauvaise foi manifestement affichée par le sujet indien Rawji pour terminer ce litige qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive au point de s’internationaliser aujourd’hui, la défense des 802 ex-travailleurs de Marsavco se dit convaincue que » cette résistance ne peut désormais être brisée que par toutes les voies de droit impératives que la puissance publique saura mettre en œuvre « .
Joseph Kabila et son Premier ministre Matata Ponyo qui sont là face à un défi, ont donc l’occasion de prouver qu’ils se soucient bel et bien du sort des pauvres Congolais. Nous y reviendrons.
Par Dieudonné Mbuyi K.