Comme prévu, le vice-premier ministre et ministre du Budget est venu répondre aux réoccupations des Sénateurs lui soumises la veille, lors de la présentation de la loi de finances 2015 à la chambre haute.
Il a fait observer qu’il y a deux contraintes majeures auxquelles le gouvernement est buté dans le budget 2015. Il s’agit d’abord des dispositions constitutionnelles relatives à la rétrocession des 40% aux provinces ; et ensuite des ressources extérieures qui ne répondent toujours pas à la logique d’un budget à caractère national.
Concernant la première contrainte, il a fait savoir que le budget réel de l’Etat central est désormais de 60%, lorsqu’on retire les 40% des recettes dues aux provinces.
Quant aux ressources extérieures, celles-ci sont souvent versées sous-forme de financement des projets de développement.
Parlant du social, Daniel Mukoko soutient que contrairement à la considération générale de l’opinion, il y a eu des progrès dan le domaine sociale notamment l’éducation et santé.
En matière de l’enseignement, il a renseigné que le taux de scolarité est en augmentation depuis quelques années. Et que certaines provinces du pays auraient même dépassé les 100% des prévisions.
De même, le taux de mortalité cannait une baisse de 2010 à 2013.
En plus, le gouvernement a mis en place des centres d’approvisionnement en médicaments essentiels dits génériques, tout comme des centres d’équipements médicaux pour des centres de santé.
Pour ce qui est des infrastructures scolaires, 512 écoles sur les 1.000 promises par le gouvernement sont déjà opérationnelle à travers le pays. Un montant de 89 millions de dollars est prévu dans le budget sous examen pour le reste d’écoles à construire.
Concernant la politique salariale, le vice-premier ministre et ministre du Budget indique que des effectifs des employés émargeant du trésor public, vont toujours croissants. Chiffrés à 387.820 agents à fin décembre 2.000, les effectifs payés par le trésor s’élèvent actuellement à 1.872, 92 agents.
Quant à la masse salariale, elle est passée de 70 milliards de Fc en 2012 pour atteindre 139 milliards de Fc en 2014. Cependant, il a reconnu qu’il y a des disparités dans le traitement des employés de l‘Etat, hormis le fait que les primes sont élevées contre un salaire insignifiant pour ceux qui en bénéficient.
Face à la situation, le gouvernement s’attèle à mettre fin à cet état des choses pour accorder aux travailleurs un salaire digne de nom ; a-t-il promis.
Par ailleurs, il a indiqué que la caisse de retraite est prévue dans le budget 2015 en vue de permettre l’exécution du programme de rajeunissement du personnel de carrière des services publics de l’Etat. Parce que, a-t-il relevé, ceux qui travaillent ont peur de quitter leurs postes par peur du vide. D’où, il faut valoriser la retraite afin d’amener les gens à accepter de quitter le service quand on atteint l’âge conventionnel.
Cinq ministères sont particulièrement concernés par ce programme de rajeunissement du personnel dans le budget 2015. Il s’agit des ministères de la Fonction publique, du Plan, des Finances, du Budget, et du Portefeuille. C’est dans ce cadre que 500 jeunes ont été recrutés à travers l’ENA (Ecole nationale d’administration).
Toutefois, il s’est dit conscient que pour réussir ce pari, il faudra payer des bons salaires aux fonctionnaires de l’Etat.
Une feuille de route de 3 ans a été élaborée et est actuellement en exécution en ce qui concerne la diplomatie. Elle prévoit l’amélioration de la rémunération des diplomates, en introduisant la notion des catégories par zone géographique. L’opération est en vigueur depuis avril 2013. Cependant, quant aux frais de fonctionnement, c’est encore un forfait.
De même, le pays a commencé à payer ses arriérés de contribution aux organisations internationales qui sont au total 117, C’est pour- quoi il faudra rationaliser les choses. Tout est rentré dans l’ordre avec les Nations unies et le PNUD, a-t-il affirmé.
Voici comment le budget est réparti : 14,7% pour l’enseignement, 8,8% santé, 15% investissements, 16% défense et sécurité, 34% pour faire fonctionner toute l’administration publique.
Dom