Blocage partiel des réseaux sociaux en RDC: les opérateurs inquiets

Jeudi 19 février 2015 - 09:56

En RDC, cela fait aujourd’hui un mois qu’Internet est partiellement bloqué. Après un black-out quasi complet suite à des manifestations violentes de l’opposition, les autorités ont finalement rétabli l’Internet mobile et les SMS il y a dix jours, mais 200 sites de conversations instantanées tout comme l’intégralité des réseaux sociaux restent bloqués, interdits d’accès aux utilisateurs congolais. Une mesure que regrettent les cinq opérateurs téléphoniques dans le pays.

Selon les opérateurs de réseaux, la coupure d’Internet coûte quelques 13 millions de dollars de perte en chiffre d’affaires. Jean-Michel Garrouteigt, directeur général d’Orange en RDC, appelle à un rétablissement complet d'Internet.

« Un Etat a des lois, il y a une loi qui est extrêmement claire sur la protection et la sécurité : quand les autorités pensent que celles-ci sont en danger, il peut prendre ce type de mesure, il les a prises, dont acte » explique Jean-Michel Garrouteigt. Mais selon lui, la situation intérieure de la RDC ne justifie plus un tel blocage. « Je dis maintenant simplement que la situation m’apparaît à l’extérieur extrêmement sereine : les gens vont au travail, les entreprises tournent et en plus on a ouvert deux réseaux sociaux, donc pourquoi pas les autres ? Je pense qu’il est temps, au bout d’un mois que ça cesse et que l’on puisse redevenir à un pays avec ses contacts normaux, permettant les échanges, la communication, l’information ».

Internet, un outil économique

« Les réseaux sociaux, ce n’est pas simplement chatter avec des copains et des copines, les réseaux sociaux ce sont aussi un outil de travail pour beaucoup d’entreprises, pour beaucoup d’étudiants, ajoute le représentant d'Orange. C’est un moyen de désenclaver un pays, c’est un moyen de développement. Donc voilà, tout ça fermé, c’est inutile, c’est une mauvaise image pour le pays, c’est contreproductif et pénalisant. »

 

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