Beaucoup d’amnistiés croupissent encore en prison

Mardi 24 février 2015 - 11:01

Une année après la promulgation de la loi d’amnistie par le président de la République, certains bénéficiaires restent encore en détention. Beaucoup sont au CPRK (prison de Makala), d’autres à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa. Ce, en dépit de la présente des actes d’engagement à ne plus prendre des armes pour faire des revendications politiques dont ils sont signataires.

Trois vagues de libérations ont été observées à la prison centrale de Makala et à Ndolo, tandis qu’à la prison centrale du Bas-Congo, 8 prisonniers ont été libérés. Depuis, c’est le » black-out « , le secret on le silence. En tout cas le processus de libération s’est visiblement estompé.

De nombreuses requêtes, pétitions et lettres ouvertes adressées aux dirigeants congolais, à la présidence de la République, plus particulièrement, sont restées lettres mortes.

En ce qui les concerne, des bâtonniers français et belges ont saisi la présidence de la République pour le compte de l’un des leurs retenu au CPRK à Makala (Kinshasa) malgré tout. La conférence internationale des barreaux de la tradition juridique commune a pour sa part pris une résolution dans les mêmes termes lors de sa 29è session tenue à Dakar en décembre dernier. Toutes ces démarches n’ont pas abouti.

Abordé à ce propos, le porte parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga a attribué le retard dans la non application de la loi d’amnistie qui préjudicie ceux qui se considèrent désormais comme détenus de fait à la lenteur administrative.

Alors qu’on attend de lui des actions concrètes, le ministère de la justice garde sa langue en poche. Ils sont plus de 300, les bénéficiaires de cette loi ayant obtenu leur libération sur papier au terme de sept arrêtés ministériels, qui attendent d’être libérés effectivement.

Une certaine opinion avait soupçonné la justice congolaise de » deux vitesses » au regard de la manière dont la libération des prisonniers bénéficiaires de la loi d’amnistie était pratiquée.

Par G.O