La traversée de la rivière Makelele à dos d’homme, entre les quartiers Jamaïque (Kintambo) et Bisengo (Bandal), coûte désormais 500 FC à quiconque veut s’épargner la corvée de se déchausser. Du matin au soir, de jeunes-gens au physique de catcheur, karatéka et autres pratiquants d’arts martiaux patrouillent dans le secteur, en quête de « clients » potentiels à traverser.
Cette « taxe » de fait frappe sérieusement les citoyens des catégories modestes, à savoir les fonctionnaires, les enseignants, les écoliers, les étudiants, les ménagères, les sans-emploi, les mamans maraîchères… contraints de débourser à l’aller et au retour 500 FC x 2, soit au moins 1.000 francs par jour. Les personnes incapables de supporter quotidiennement pareille facture n’ont d’autre choix que de faire un long détour par le fameux pont dit « Lunda Bululu », en aval de la rivière Makelele.
Les résidents des deux quartiers précités ont les regards tournés vers les bourgmestres de Kintambo et Bandalungwa, en vue d’une solution, même partielle, au problème de la traversée de leur « frontière » naturelle.
Tabitha Mukuba
(stagiaire/ UPN)