Le Parlement congolais vient d’autoriser conformément à l’article 214 de la Constitution, la ratification du traité relatif au projet hydroélectrique Grand Inga, signé à Kinshasa, le 29 octobre 2013 entre la République Démocratique du Congo et la République d’Afrique du Sud.
Ce projet harmonisé dans la Commission mixte paritaire, Assemblée Nationale –Senat a été adopté à la plénière d’hier Mercredi 29 octobre 2014 à l’Assemblée Nationale avant sa promulgation incessante par le Président de la République.
Le quitus donné par les deux chambres du Parlement congolais concrétise le traité de coopération pour le développement du site d’Inga négocié sous la houlette de Joseph Kabila pour la partie congolaise et de Jacob Zuma pour le compte de l’Afrique du SUD, après le Protocol d’accord signé entre les deux pays à Lubumbashi le 12 novembre 2011.
Dans ce traité qui s’articulent autour de 21 articles , l’Afrique du sud s’engage à acquérir 2500 MW sur la première phase du projet qui produira 4800MW, et à se procurer en priorité jusqu’à 30% de l’énergie des Phases suivantes.
La République Démocratique quant à elle, s’engage à prélever 2300MW sur la première phase du projet et jusqu’à 70% de l’énergie des phases suivantes pour ses besoins et ceux des autres pays.
La République d’Afrique du Sud, tout comme la République Démocratique du Congo, pourra prendre une participation de 10 à 15 % dans le capital de la société appelé à développer le projet Grand Inga.
La durée de ce traité est limitée à 10 ans pour constater la concrétisation des engagements d’achat et d’investissement prévus par la République Sud-Africaine sur la première phase du projet.
Cette durée ne sera étendue que si avant son terme, les engagements pris sont respectés.
Ce protocole d’accord reconnait le caractère régional et intégrateur du projet, du fait la République Démocratique du Congo pouvant alimenter tout pays demandeur d’énergie D’Inga, après satisfaction de ses propres besoins.
Toutes fois, la souveraineté de la RDC a et sa propriété sur le site Inga, patrimoine du peuple congolais ont été réaffirmé en même que son leadership dans le processus de développement d’Inga, à travers la création d’une agence en 2014.
Il faut noter que sur le site Inga, la République Démocratique du Congo dispose d’un potentiel de 44.000MW pouvant alimenter non seulement le marché national mais aussi le marché régional et continental.
La transformation de ce potentiel d’après l’exposé de motif du projet de loi autorisant la ratification du traité relatif au projet hydroélectrique Grand Inga entre la RDC et RSA, permettra de disposer d’une énergie propre et renouvelable à un cout exceptionnellement bas par rapport au cout moyen de production observé sur le continent.
Le même exposé de motif ajoute que l’attractivité de cette énergie et l’existence d’une demande forte ont rendu possible l’option levée par l’Etat de développer Inga en partenariat public –privé afin de limiter les financements devant provenir du trésor public en laissant la place à un maximum de contribution du secteur privé.