Victime de plusieurs menaces dont la dernière attaque de sa résidence dans la commune de Ngaliema, le secrétaire général et président du Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes (RCDN), de retour au pays, demande au Commissaire général de la Police nationale congolaise, Charles Bisengimana, de mettre à sa disposition deux éléments pour assurer sa sécurité. Cet opposant qui prend très au sérieux les menaces des personnes armées qui avaient fait incursion dans sa maison dans la nuit du 16 au 17 octobre, appelle le chef de la police de répondre favorablement à sa requête pour ne pas être coupable (le « non-assistance à personne en danger ». Ci-dessous, l’intégralité de sa lettre au Commissaire général de la PNC.
Contenu de la lettre de Moni Della au Commissaire Général de la Police Congolaise
Objet : Demande de protection Monsieur le Commissaire Général,
Je viens par la présente, auprès de votre autorité, solliciter la mise en ma disposition de deux éléments de la PNC pour ma sécurité. En effet, pour votre gouvernance dans la nuit du 16 au 17 octobre 2015, ma résidence a fait l’objet d’une attaque par une dizaine d’hommes en armes non autrement identifiés. Heureusement pour moi, cette attaque s’est produite à mon absence. Ces hommes ont brutalisé et menacé de mort les membres de ma famille se trouvant sur place et certains de mes collaborateurs les contraignant à dire où j’étais. N’ayant pas trouvé leur cible, ils se sont emparés d’un ordinateur portable croyant trouver les informations utiles en abandonnant tous les objets de valeur de la maison avant de laisser un message «il doit se taire s’il veut encore vivre», disaient-ils tout en promettant de revenir. Cela me pousse à déduire qu’au regard des menaces et répressions dont je fais l’objet actuellement, il y a des fortes présomptions et des indices probants qui prouvent que c’est le régime actuel que je combats qui soit commanditaire. A cet effet, je me sens de plus en plus dans l’insécurité totale et ma protection devient indispensable. Etant donné que dans un Etat des droits le rôle de la PNC est celui de protéger les personnes et leurs biens sans aucune distinction, et vu la gravité des faits et la succession des évènements depuis 2011 comme j’ai eu à plusieurs fois l’occasion de les dénoncer et dernièrement dans ma lettre n°réf/006/SG/RCDN/0 15 du 17 octobre 2015 adressée au Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur dont copie en annexe, j’ai démontré des faits avec précision l’existence de l’acharnement contre ma modeste personne. Je compte sur votre sens de responsabilité car agir autrement peut être considéré comme une attitude d’un médecin qui vient après la mort d’un malade juste pour délivrer le certificat de décès à sa famille. Et vous serez taxé de non-assistance à personne en danger de tout ce qui petit m’arriver éventuellement. Comptant sur votre comportement républicain, je suis rassuré que ma requête retiendra cette fois-ci votre particulière attention. Il n’est jamais trop tard pour mieux faire.
Veuillez agréer, Monsieur le Commissaire Général, l’expression de mes sentiments patriotiques.
Fait à Kinshasa, le 25 octobre 2015
Pour le RCDN,
Moïse MONI DELLA IDI
Secrétaire Général et Président ai,
Coordonnateur de Soutien à Etienne TSHISEKEDI « SET »,
Vice-ministre Honoraire de l’Information et de la Presse,
Ancien Mandataire de l’Etat.