D’après une source bien introduite dans les couloirs du Palais de la Nation, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda pourrait être nommé, dans les jours à venir, Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité. Ce qui n’est pas pour plaire à certains caciques du pouvoir. Pour eux, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) présente un profil qui ne contribuerait à la bonne image du président de la République. D’abord, l’homme est Katangais, ce qui donnerait encore une connotation clanique dans l’entourage du chef. Ensuite, il vient d’être à la tête d’une institution d’appui à la démocratie comme la CENI, avec une organisation jugée «chaotique» des élections en 2011.
Dans l’entourage du chef de l’Etat, certaines personnes font la fine bouche. La nouvelle n’est pas encore confirmée, mais elle pourrait l’être un de ces quatre matins. L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Daniel Ngoy Mulunda, est pressenti Conseiller spécial du président de la République, Joseph Kabila, affirme une source proche du pouvoir qui s’est confiée à Congo Nouveau. Mais pourquoi cette éventuelle nomination dérange ? Ceux qui voient d’un mauvais œil cette nomination donnent deux éléments de taille qui jouent contre la présence du pasteur dans l’entourage du chef de l’Etat. Le premier élément tient lieu à son appartenance clanique. Katangais, Daniel Ngoy Mulunda ne serait pas l’homme idéal pour murmurer à l’oreille du chef en matière sécuritaire. Le président de la République, propose la source, devrait choisir une personnalité venue d’une autre province pour ne pas donner l’impression de s’entourer essentiellement des gens de sa province d’origine. Certains vont même plus loin en indiquant que, certains faits, dont les déclarations de décembre 2014 de Moïse Katumbi, démontrent que, qu’être Katangais autour du chef n’est toujours pas gage de fidélité et de loyauté.
Le deuxième élément qui dérange s’appelle «passé proche du pasteur». Ancien président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda est sorti de la centrale électorale sans une grande réputation. Plusieurs irrégularités ont été déplorées dans l’organisation des élections présidentielle et législatives en 2011 sous sa gouvernance. Ce qui avait terni l’image de la jeune démocratie congolaise, avec des tensions politiques qui ont suivi ces élections dont les conséquences sont ressenties jusqu’alors. Alors à la tête de la CENI, l’Opposition, dont L’UDPS, dénonçait la «proximité» du pasteur avec le chef de l’Etat. Ce serait confirmé «gratuitement» cette thèse, souligne notre source, en nommant Ngoy Mulunda Conseiller spécial.
Décrit comme un homme imprévisible, sans maîtrise de soi, le pasteur est également critiqué pour son «tempérament chaud». Ses interventions ont toujours été musclées à chaque fois qu’il était critiqué pour son travail à la tête de la CENI. L’on se rappelle notamment de sa réplique à distance au candidat président de la République. Etienne Tshisekedi, dans une phrase devenue célèbre au pays : «Okolela na munokoyamboka».
Pour beaucoup de Kabilistes, le chef de l’Etat devrait ouvrir l’œil et ferait une grossière erreur en mettant à ses côtés, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda.
Par CN