Après la supervision des travaux du quatrième forum de la RDC dans l’Union Européenne, qui s’est tenu le, 17 et 18 novembre au Palais d’Edgmont (Ministère des Affaires étrangères belges) à Bruxelles, le ministre Jean-Chrysostome Vahamwiti Mukesyayira s’est rendu à Rome en Italie au siège de la FAO où se réunissaient conjointement les ministres de l’Agriculture des pays membres de la FAO et les ministres de la Santé des pays membres de l’OMS dans le cadre de la Conférence internationale sur la nutrition. Notons que le quatrième Forum économique de la RDC à Bruxelles avait comme thème principal la transformation de l’Agriculture congolaise par la stratégie des parcs agroindustriels. A Bruxelles comme à Rome, le ministre Jean-Chrysostome Vahamwiti a porté très haut et très loin la voix de la RDC. Les 300 participants aux Forum de Bruxelles et les 160 pays présents à Rome ont été invités à investir dans l’Agriculture congolaise qui cache une prospérité incommensurable. En plus, dans ces deux centres du monde, au nom de son collègue de la Santé, le ministre JC Vahamwiti a répercuté l’information sur la fin de l’épidémie du virus à Ebola en RDC tel que l’ont constaté le gouvernement congolais et les institutions internationales impliquées dans la santé.
Ci-dessous la déclaration du ministre Jean-Chrysostome Vahamwiti à Rome à la Conférence internationale sur la nutrition.
Madame la présidence de séance, Monsieur le directeur générai de l’Organisation mondiale de l’alimentation, Madame la directrice mondiale de l’Organisation mondiale de la santé
Mesdames et messieurs les délégués à cette deuxième conférence internationale sur la nutrition
Après plusieurs décennies de déclin économique et d’insécurité alimentaire dans la sous région des Grands Lacs africains, la RDC s’est engagée à nouveau sur les routes de la relance agricole et de la reconstruction nationale sous le leadership de son président Joseph Kabila.
Ces décennies de turpitude et de décomposition de l’économie congolaise ont affecté le système de production agricole ainsi que le système de santé qui assure un rôle important dans l’éducation nutritionnelle.
Avec la reprise économique qu’affiche l’économie qu’affiche la RDC ces dernières années, avec des résultats immédiats qui ont été réalisés, notamment la maitrise de l’inflation, la stabilisation macro-économique avec un taux de croissance de plus de 7 %, l’agriculture, la santé et l’enseignement sont redevenus trois secteurs prioritaires à travers des programmes ambitieux sur fonds propres de la RDC. Il s’agit entre autres de l’appui aux campagnes agricoles dont les petits producteurs sont des bénéficiaires, du lancement d’un vaste programme des parcs agro-industriels, de la promotion des cultures à valeur nutritive très élevée notamment le soja et le haricot, de la réhabilitation et de l’équipement de 1000 centres de santé et hôpitaux indispensables pour la promotion nutritionnelle, de la construction chaque année de 1000 nouvelles belle écoles pour promouvoir le niveau d’instruction, gage supplémentaire d’une bonne éducation nutritionnelle, mais aussi gage pour l’amélioration de la productivité agricole.
Cette nouvelle dynamique va inexorablement aidé à reculer le taux de personnes souffrant de la faim en RDC, ainsi que des enfants mal nourris. Certes la question nécessitera une synergie plus grande entre les trois ministères de l’Agriculture, de la Santé et de l’Education nationale, pour obtenir des changements significatifs et durables dans le secteur agricole et nutritionnelle.
C’est pourquoi nous saluons la contribution de la FAO, du FIDA, du PAM, de l’OMS, de l’UNICEF et de l’UNESCO qui ont maintenu leur présence en RDC même pendant les moments les plus difficiles. Le gouvernement de la RDC se rejoint aussi du fait que le prix d’une bonne collaboration entre la FAO, le FIDA et le PAM ait été dernièrement accordé à l’équipe tripartite de ces trois organisations dans notre pays. Je salue aussi l’identification en cours du nouveau projet nutritionnel du FIDA, de la FAO et du PAM, particulièrement dans les zones de l’Est du pays, lesquelles zones sortent d’une longue guerre. Cela va contribuer à stabiliser les ménages agricoles qui ont vécu pendant longtemps dans des camps de déplacés particulièrement au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, en Ituri et dans le nord du Katanga.
Enfin, la faim et la malnutrition ont été souvent renforcées par des faits ou des événements imprévus, tel est le cas des guerres, mais tel est aussi le cas de l’épidémie du virus d’Ebola qui fait trembler actuellement l’Afrique et le monde. A ce sujet, mon collègue, ministre de la Santé de la RDC, m’a chargé de vous annoncer la bonne nouvelle la République démocratique du Congo a été déclarée samedi 15 novembre, il y a moins d’une semaine, pays sans épidémie à virus Ebola, décision prise conjointement par le gouvernement de la République démocratique du Congo avec l’Organisation mondiale de la santé, fruit du savoir et du savoir-faire des experts congolais. Et comme en octobre passé, du haut de la tribune des Nations Unies, le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange a pris ‘engagement de mettre cette expertise congolaise dans le domaine du virus Ebola à la disposition de l’Afrique et du monde, 1000 experts congolais sont donc mobilisés à cette fin.
Au-delà de cette bonne nouvelle qui intéresse également la santé et l’alimentation, parce qu’il n’y a que des personnes en bonne santé qui peuvent produire, j’invite, au nom de la solidarité et de la coopération internationale qui nous ont été recommandées hier par sa sainteté le pape François, j’invite donc les investisseurs du secteur privé, tout comme toutes les organisations de coopération au développement agricole à s’engager à valoriser l’immense potentiel agricole inexploité de la République démocratique du Congo, deuxième potentiel agricole inexploité au monde après celui du Brésil. Cela contribuera à la réduction de la faim et de la malnutrition dans le monde et permettra de remettre en surface la prospérité cachée dans ce vaste pays de l’Afrique centrale. Les parcs agro-industriels, ce vaste programme que vient de lancer le gouvernement congolais à côté des exploitations agricoles familiales, attendent les capitaux qui ont besoin à la fois de se fructifier, tout en servant l’Humanité dans la lutte contre la faim et la malnutrition.
Puisse l’Humanité vaincre la faim et la malnutrition et pour y parvenir les actions concrètes sont essentielles.
Je vous remercie.