Les épisodes du feuilleton de la famille Kahasha sont loin d’être terminés, à l’instar de la très célèbre Télé réalité «l’incroyable famille Kardashian». Le scénario, conçu et monté depuis les officines machiavéliques, se joue désormais à la Haute Cour Militaire, un lieu pourtant sacré où doit se dire le droit... rien que le droit. Ici, l’acteur principal se nommerait le Colonel Kilimpimpi, conseiller à la Haute Cour Militaire, conseiller juridique à la Direction Générale de Migration -DGM- et Directeur de cabinet adjoint du 1er Président de la Haute Cour Militaire, le Général Nyembo Yabuzilu Delphin. Il serait secondé par le conseiller administratif, le colonel Kasongo. L’homme agirait prétendument sous les ordres de son chef hiérarchique, le Premier Président de la plus Haute juridiction militaire de la République. Déjà, on lui reconnaitrait 3 exploits majeurs. En premier, le directeur de cabinet adjoint aurait donné les injonctions au Premier Président de la Cour Militaire de la Gombe, le Colonel Nzau d’obliger le Président du Tribunal Militaire de Garnison de Ngaliema et Président de chambre, José Ndmba Ulungu, instruisant l’affaire «Assassinat Me Guillaume Kahasha» de s’y déporter.
Deuxièmement, il l’aurait fait remplacer contre toute attente par le Président du Tribunal Militaire de Garnison de la Gombe, le Président Kabondo Bibwe Serge, pour exclusivement juger l’affaire ci-haut citée, alors que les parties s’apprêteraient à plaider.
Troisièmement, il aurait aussi fait rétrograder le Président José Ndemba Ulungu comme simple juge au Tribunal Militaire de Garnison de Mbanza-Ngungu, au mépris de l’Ordonnance signée par le Chef de l’Etat qui le désignait chef de juridiction, pour le remplacer par le frère du Premier Président de la Haute Cour Militaire, le capitaine Nyembo, Président du Tribunal Militaire de Garnison de Matadi. Le tout, pour un acompte d’USD 30.000 qu’il aurait reçu de Monsieur Alain Kahasha, DG d’Airtel RDC, qui voudrait i tout prix régler ses comptes la femme de son père. Madame Amisa Kiza et consorts.
Tout allait bien pourtant. Il aurait suffit seulement que revienne au pays un autre Kahasha, sujet canadien travaillant pour Airtel RDC, pour que le procès change son cours normal. L’homme serait venu avec des billets verts à distribuer pour obtenir la condamnation de la femme de son père, Madame Amisa Kiza, sa sœur Grâce Kahasha ainsi que son beau-frère, Me Raphaël Kibuka, présumés auteurs de l’assassinat de Me Guillaume Kahasha. Pour arriver à ses fins, le parton d’Airtel RDC se serait appuyé sur le colonel Kilimpimpi pour torpiller la procédure en cette affaire brulante. Un acompte d’USD 30.000 sur un total d’USD 60.000 lui serait déjà fait, le reste après l’emprisonnement probable desdits prévenus.
Tout commence le mercredi 10 décembre 2014. Alors que les parties attendent patiemment le président de la composition, ce dernier est urgemment convoqué par la hiérarchie -le Premier Président de la Cour Militaire de Kinshasa/ Gombe-, le colonel Nzau, sur instructions du colonel Kilimpimpi, abusant de ses multiples fonctions, conseiller à la Haute Cour Militaire, conseiller juridique à la DGM et directeur de cabinet adjoint du Premier Président de la Haute ‘Cour Militaire. Agissant au nom de Kilimpimpi, Nzau va demander le sort réservé au «trio» présumé auteur de l’assassinat de Me Guillaume Kahasha. Tenu par le respect de la déontologie, José Ndemba se réserve de donner une éventuelle position dans la mesure où l’affaire n’avait pas encore connu une fin d’instruction. Non satisfait de la réponse, le Premier Président, soucieux de satisfaire son mentor, ordonne au Président de la juridiction et de la chambre de se déporter instamment. Ordre exécuté sans faille et par crainte révérencielle. Pour preuve, la lettre du dé port a été faite en manuscrit et en ces termes: «je me déporte pour des raisons de convenances personnelles». Cause non prévue en droit congolais en ce qui concerne le déport! Et ceci, après avoir présidé 32 audiences dans cette affaire. Ça parait curieux et spectaculaire sur le sort des justiciables renvoyés devant les juges.
Une incongruité signée Kilimpimpi!
De sources bien renseignées, apprend-t-on qu’une action pour déni de justice serait en gestation contre le fameux Président José Ndemba Ulungu.
En violation fragrante de la Constitution en vigueur, de la Loi portant organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature, de la Loi portant code judiciaire militaire et pour des raisons inavouées, le Premier Président de la Cotir militaire de la Gombe, sans justifier quelconque compétence d’agir, prit la Décision N°CM/GBE/00 1/2014 du 15/12/2014 désignant curieusement le Président du Tribunal Militaire de Garnison de la Gombe comme Président délégué de la composition .de la chambre pour exécuter visiblement sans gêne ni vergogne l’ordre du colonel Kilimpimpi, au nom du Premier Président de la Haute Cour Militaire, le Général Nyembo Delphin. Un juge délégué, une première en droit congolais C’est une innovation signée Kilimpimpi. Un juge doit être indépendant. Lorsqu’il est délégué, cela signifie qu’il est subordonné à la personne qui l’a délégué. Dans ce contexte, comment peut-il dire librement le droit? Comme si cela ne suffisait pas, José Ndemba Ulungu a été rétrogradé comme simple juge affecté à Mbanza-Ngungu, toujours sur ordre du même bourreau, déterminé à en découdre même avec le Chef de l’Etat par la méconnaissance de son Ordonnance.
Devant cette violation flagrante de la Constitution, Mme Amisa Kiza, Mme Grâce Kahasha et Me Raphaël Kibuka ont saisi la Cour Suprême de Justice, faisant office de la Cour Constitutionnelle, pour l’inconstitutionnalité de ladite décision sous le R.CONST.: 329/TSR. Aussi, séance tenante et devant le tribunal saisi, Mme Amisa Kiza, Mafuta Sandra -bonne- et Mundulu -sentinelle- soulevèrent l’exception d’inconstitutionnalité de la décision dudit colonel pour voir le tribunal ordonner toutes affaires cessantes la surséance en attendant la censure de la Cour Constitutionnelle. Par la même action, ils envisagent à la suite de la même décision inique et dolosive de prendre le colonel Nzau en prise à partie devant la Cour Suprême de Justice pour le triomphe d’une bonne justice par l’abandon de la justice du laisser-aller et du clientélisme.
Contre toute attente, à l’audience publique du 4mars 2015, alors que la procédure prévoit qu’en cas de la requête en inconstitutionnalité ou exception de celle-ci, le juge saisi décrète sans désemparer la surséance. Le juge délégué, lui, a pris curieusement j’affaire en délibéré sans préciser le jour du prononcé, en violation de la nouvelle loi-organique sur les compétences judiciaires qui veut qu’à la prise en délibéré de l’affaire, le juge annonce la date du prononcé. Aussi, toujours dans le même projet malveillant, sachant déjà que leur décision est inconstitutionnelle et pour se rattraper, le Premier Président de la Haute Cour Militaire a fait venir son propre frère, le capitaine Nyembo, président du Tribunal Militaire de Garnison de Matadi en qualité du Président du Tribunal Militaire de Garnison de Ngaliema dans le seul et unique objectif d’exécuter le plan malsain, celui de condamner absolument le trio précité, tel qu’il serait orchestré par Alain Kahasha.
Aucune preuve de culpabilité du «trio»
Depuis le début de l’affaire, le ministère public comme les différentes parties civiles n’ont jamais apporté une moindre preuve de complicité existant entre les trois personnes très visées dans l’assassinat de Me Guillaume Kahasha dont Mme Amisa Kiza, Mme Grâce Kahasha et Me Raphaël Kibuka. Mais par contre, les objets personnels du défunt prétendument emportés par les criminels ont été retrouvés consignés entre les mains de Jean et Patrick Kahasha ses frères biologiques qui l’avaient conduit au lieu du crime. Il y a donc lieu de se demander qui a véritablement tué Guillaume Kahasha. Est-ce ceux qui l’ont tiré de son lit pour l’amener au lieu du crime et qui détiennent même ses effets privés supposés emportés par les criminels ?
A qui a profité lé crime? Surtout lorsqu’on se rappelle qu’il y avait déjà un conflit latent entre Guillaume et Jean Kahasha pour une affaire d’abus de confiance... Il y a de quoi craindre le pire. Lors de l’instruction, le capitaine Nlandu -l’OPJ ayant instruit le dossier- avait affirmé haut et fort devant le tribunal qu’il n’avait jamais vu l’arme du crime, dont il a mentionné les identités dans sa réquisition faite à la police scientifique et que les présumés exécutants qu’il a transférés devant l’Auditorat Supérieur .de la Gombe étaient arrêtés pour d’autres motifs dont la vente du chanvre et de Lotoko, etc. Mais malheureusement, malgré toutes ces évidences, l’objectif est ailleurs. Condamner à tout prix les trois personnes visées jusqu’ici. Et sur ce, la Haute Cour Militaire joue véritablement et malheureusement le jeu des gens qui veulent régler leurs comptes à d’autres en instrumentalisant la justice militaire alors que cette dernière se doit d’être modèle et exemplaire. Ce qui est dangereux et incompréhensible.
Par Isidore (Correspondant particulier)