A l’issue de son Assemblée Générale : La CONAPAC s’engage à mieux faire

Mercredi 3 décembre 2014 - 11:12

La Confédération Nationale des producteurs Agricoles (CONAPAC) a tenu, pendant 3 jours, au Centre Catholique Nganda à Kinshasa-Kintambo, ses assemblées générales ordinaires et extraordinaires.
Ces assises ont été ouvertes par le conseiller du ministre de l’Agriculture et Développement rural chargé des organisations paysannes, M. Romain Kyalire. Elles ont abouti aux résultats ci-après : l’amendement des statuts de la CONAPAC, l’échanges sur la professionnalisation des exploitations familiales et la vie associative au sein du mouvement paysan, les leçons tirées et engagements pour leur mise en œuvre, l’élection des membres de la Commission de surveillance et la rencontre inter-associative expression populaire sur l’agriculture familiale et la professionnalisation familiale.

Il sied de signaler qu’ en matière d’amendement des statuts, le 22 octobre 2014, la CONAPAC a totalisé trois ans d’existence. En 2011, il fallait préparer les textes statutaires, faire fonctionner la structure et chercher les partenaires techniques et financiers. Les statuts ont montré leurs limites et des insuffisances. Quelques amendements de taille ont été opérés lors de ces Assemblées Générales.

Professionnalisation des exploitations familiales
Tous les délégués des fédérations de toutes les provinces membres de la CONAPAC ont pris part à ces assises qui ont connu la participation active de deux membres de la Fédération des Ongs du Sénégal (FONGS) à savoir MM. Papa Assane DIOP et Malik SOW, et aussi de partenaires Techniques et financiers de AGRITERRA, de Trias-AGRICONGO et de CORDAID.
Inaugurant la session ordinaire, les délégués ont échangé sur la professionnalisation des exploitations familiales et la vie associative au sein du mouvement paysan.

Le Président de la CONAPAC, Mr Paluku Mavimba, a été le premier à ouvrir ces échanges. Il a axé son intervention sur les organisations paysannes, l’agriculture familiale et des exploitations familiales. La deuxième intervention a été celle de M. Malik de la FONGS qui a parlé des mouvements paysans en Afrique plus précisément au Sénégal.
Ces deux interventions ont été relayées par la présentation des études des cas sur le fonctionnement et le rôle économique des Organisations paysannes.

Les participants ont suivi tour à tour des cas émanant des Apiculteurs du Sud Kivu, d’une OP des producteurs des pommes de terre du Nord Kivu ; d’une O.P des pêcheurs de Moanda dans le Bas Congo. Papa ASSANE de la FONGS a clôturé cette session par une intervention axé sur l’étude de cas sur la filière  » oignon  » au Sénégal.

Des analyses qui ont suscitées des grandes décisions
A l’issue de ces échanges, les délégués ont tiré quelques leçons et ont pris des engagements pour leur mise en œuvre.
Il a été indiqué au cours de ces travaux que la situation des producteurs agricoles en RDC est toujours défavorable.
Les revenus des petits producteurs sont très faibles, à cause de plusieurs éléments : faible productivité, faible implication dans les opérations de transformation, de transport et de commercialisation; faible engagement des producteurs dans l’appui financier à leurs plates-formes de niveau supérieur : cotisation faible, manque de confiance vis-à-vis des dirigeants; Ignorance des producteurs agricoles des rôles joués par leurs structures de niveau supérieur; etc.

Au vu de cette situation, et en vue d’y faire face, les délégués des OP à cette Assemblée Générale engagent leurs structures à : renforcer les mécanismes pour contribuer efficacement à l’amélioration du revenu des producteurs agricoles; mettre en place des structures qui améliorent la productivité et réduisent les intermédiaires qui s’accaparent d’une partie des bénéfices devant revenir aux producteurs ; mener le plaidoyer auprès du Gouvernement pour la conception et la promulgation d’une nouvelle loi régissant les coopératives agricoles et les Organisations paysannes; Constituer des fonds propres de l’OP ; dissocier l’assistance sociale de la rentabilité économique; faire preuve de bonne gouvernance; le respect des mandats et organisations de l’alternance au pouvoir, à tous les niveaux…

L’élection des membres du Comité de surveillance de la CONAPAC a eu lieu dans la salle polyvalente du Centre Catholique Nganda. Après la constitution du bureau électoral, quatre candidats se sont présentés et retenus sur base de la condition selon laquelle la Fédération non en règle de cotisation perd son droit d’éligibilité et de vote.
Au terme du scrutin au bulletin secret, les personnes suivantes ont été élues au Comité de Surveillance de la CONAPAC : Jean Marie Kalasa, de la CONAPAC-Katanga ; Micheline Matuzeyi, de la FOPAKO et Ferdinand Bikuma, de la FOPABAND.

Une rencontre clôturée par une randonnée
Pour commémorer la Journée Mondiale de la Femme Rurale (15 octobre) et la Journée Mondiale de l’Alimentation (16 octobre), les délégués de la CONAPAC venus de toutes les provinces de la RDC, sont allés à Kasangulu dans le Bas-Congo, à plus de 45 Kilomètres de Kinshasa.

Au cours de cette randonnée, les membres de la CONAPAC, venus de toutes les provinces de la RDC, ont visité quelques expériences communautaires menées par la faitière agricole – Force paysanne du Kongo Central (FOPAKO), notamment le site Consolata de Muzongi, dans lequel sont implémentés des expériences de pisciculture, de reboisement et de champ-école où l’on apprend aux paysans la multiplication des bouture et des espaces réservés au maraichage.
Les participants ont également visités le Centre d’alevinage de Kasangulu ainsi qu’un champ maraîcher tenu par les membres de la FOPAKO.

 

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