8000 enfants pourvus d’un acte de naissance grâce à Save the Children

Lundi 3 août 2015 - 12:28

District de Tshangu, à travers Masina et Kimbanseke, à l’honneur

8000 enfants des communes de Masina et Kimbanseke ,deux municipalités du district de Tshangu, disposent désormais d’un acte de naissance en bonne et due forme. L’hôtel Apocalypse 22, à Masina sans fil, a servi de cadre à la cérémonie de remise de ces précieux documents, le vendredi 31 juillet dernier.

Au cours de cette manifestation, Bernard Ngamo, représentant en RDC de l’ong » Save the children « , principal initiateur de ce projet, a expliqué l’importance pour une personne de posséder un acte de naissance.

L’homme a aussi signalé les écueils auxquels cette association a dû faire face pour mener à bien sa démarche. Ainsi, certains parents estimant leur progéniture » pas viable « , rechignaient à l’inscrire à l’état-civil. D’autres expliquaient » qu’un bout de papier ne nourrit pas un enfant « .

L’intervenant a même raconté l’exemple d’un parent ayant enveloppé de la nourriture avec l’acte de naissance de son enfant. Signalons que » Save the children » est présent en République Démocratique du Congo depuis 1994.

Une démarche gratuite

Quant à la bourgmestre de Masina, Mme Ernestine Mujinga, elle a expliqué que l’inscription des nouveau-nés à l’état-civil est gratuite endéans les 90 jours après la naissance. Mais après, pour que l’enfant ait un acte de naissance, il faut recourir à un jugement supplétif au tribunal des enfants, ce qui occasionne des frais équivalents à 150 dollars américains.

Aussi, les parents ont tout intérêt à se dépêcher de déclarer leur progéniture à la commune. L’intervenante a d’ailleurs fait savoir qu’à Masina, outre à la maison communale, il existe deux autres endroits pour obtenir un acte de naissance.

Le président du conseil d’administration du Réseau des Educateurs des Enfants et Jeunes de la Rue (REEJER), M. Roger Mafolo, a donné les raisons pour les parents d’obtenir des actes de naissances pour leurs enfants. Cela leur procure une nationalité, leur permet d’être inscrits à l’école, de se marier civilement, de voyager et d’entreprendre d’autres démarches.

Des droits et des devoirs

Le bourgmestre de Kimbanseke, M. Gatembo, a martelé que » la rue n’a pas d’enfant » et que chaque enfant a droit à un acte de naissance. Il a toutefois relevé que si les enfants ont des droits, ils ont aussi des devoirs. C’est le directeur de cabinet du ministre provincial de l’intérieur qui a présidé cette cérémonie.

Au cours de la manifestation, un enfant bénéficiaire d’un acte de naissance a, au nom de ses 8000 camarades, pris la parole pour remercier toutes les forces ayant concouru à la mise en forme de ce projet. Quant à Mme Jeanne Anango, elle a, au nom du Réseau Communautaire pour la Protection de l’Enfant (RECOPE), sensibilisé les parents pour qu’ils déclarent leurs enfants à la commune.

Par Yves Mitondo