L'Alliance des Patriotes pour le Développement et l'Émergence du Congo (APDEC) a officiellement lancé son école du parti ce jeudi 23 octobre 2025 à Kinshasa.
Dans son discours, le sénateur Stéphane Miruho, président de cette formation politique, a mis en lumière l'ambition de se doter d'une structure de formation solide pour préparer ses membres à la conquête et à la gestion de l'État.
Il a justifié cette démarche par un impératif de préparation et d'alignement idéologique. Pour le leader de l'APDEC, la gestion de l'État exige que les membres soient "mis à jour, formés et recyclés par rapport aux valeurs républicaines".
Il a ainsi présenté l'école de son parti comme un investissement durable, dont l'ambition dépasse les simples échéances électorales. Ce cadre va servir à transmettre l'histoire de la RDC, ancrer les principes fondateurs de son parti et former à l'action concrète.
Le sénateur Miruho a positionné cette école comme un "laboratoire d'intelligence collective au service de la nation" destiné à produire les "meilleurs dirigeants pour ce pays dans le futur".
Il a affirmé que l'école du parti aura pour mission d'inculquer des valeurs qui, selon l'APDEC, constituent sa "colonne vertébrale" et sa "boussole". Parmi ces principes, il a notamment cité : la recherche de la paix, de la démocratie, de la cohésion sociale, de la dignité, de l'intégrité, de la justice, et sans discrimination aucune. S'y ajoutent la justice sociale, la liberté responsable, le vivre ensemble, la souveraineté nationale.
"Ces valeurs ne sont pas de vains mots. Elles sont notre colonne vertébrale, notre boussole pour atteindre le développement et l’émergence de notre pays tant prônés par notre parti. Il est donc de notre devoir de les expliquer, de les incarner et de les passer au relais. Elle permettra en outre de former les camarades et patriotes que vous êtes à l’action. Car la politique n’est pas une affaire des spectateurs. C’est plutôt un engagement concret, exigeant qui nécessite des compétences, des méthodes et une éthique solide. Dans cette école, nous formerons des militants, les futurs cadres et les élus de demain. Ils y apprendront l’art du débat respectueux, la maîtrise des politiques publiques, la communication authentique et la force de la conviction face à la facilité de la polémique. Cette école est à cet effet un laboratoire d’intelligence collective au service de la nation car elle produira les meilleurs dirigeants pour ce pays dans le futur", a-t-il souligné.
Le lancement de cette école est fait dans un contexte sécuritaire préoccupant, le sénateur Miruho a souligné que l'une des aspirations "essentiellement primordiale" du parti est la recherche de la paix, rappelant que l'Est est confronté à des guerres "imposées injustement par l'Ouganda et le Rwanda" depuis trois décennies.
Dans ce contexte de danger qui "guette le pays", il a déclaré que l'école du parti est d'une importance capitale pour l'enseignement du patriotisme. Elle est un appel à un "sursaut patriotique" pour prendre conscience de la situation.
Le leader de l'APDEC a profité de cette tribune pour féliciter le chef de l'État pour ses efforts de paix (mentionnant les accords avec le Rwanda du 27 juin et la Déclaration de principes de Doha du 29 juillet). Cependant, son parti constate avec regret que l'application de ces accords "tardent à produire les effets sur le terrain, car la situation reste statique suite à la mauvaise volonté des partenaires." Il a ainsi sollicité la communauté internationale pour qu'elle s'implique davantage en faveur d'une paix durable.
Après la clôture des assises de lancement de son école, l'APDEC a matérialisé son engagement politique par un acte fort. Une procession a eu lieu depuis le lieu de la cérémonie jusqu'au siège de l'Union Sacrée de la Nation. Le président de l'APDEC, Stéphane Miruho, y a solennellement apposé sa signature sur le règlement intérieur de cette plateforme politique qui accompagne Felix Tshisekedi.
Merveil Molo