
Dans une déclaration ce mercredi 8 octobre 205, l’Association Nationale des Victimes et Défenseurs Civiques (ANVC), dans sa mission de protection, d’encadrement et d’accompagnement juridique des victimes et défenseurs des Droits humains en République démocratique du Congo, exprime sa profonde préoccupation face à la montée des manipulations orchestrées par un groupe d’individus prétendant parler au nom des victimes de guerre de l’Est du pays.
D’après l’ANVC, ce groupe, se présentant sous l’appellation de « Task Force de la société civile mobile », agirait à Kinshasa sous la couverture de certaines figures politiques en perte de crédibilité, avec pour objectif de déstabiliser les institutions de l’État et de saper les efforts du ministère des Droits Humains engagés dans le processus de justice transitionnelle.
Face à cette situation, l’ANVC dit condamner avec la plus grande fermeté les agissements de cette bande organisée, constituée en violation des principes d’éthique, de transparence et de responsabilité qui régissent les organisations de défense des droits humains.
« Dément catégoriquement les rumeurs infondées faisant état d’un prétendu paiement de 4 millions de dollars américains. À cet effet, l’ANVC rappelle qu’un dossier de transparence référencé DTO2321/25 existe et peut être consulté par toute personne ou institution désireuse d’obtenir des informations officielles », lit-on dans cette déclaration signée par Assyna Mwatsi Musumbe, secrétaire générale de l’ANVC.
Dans la foulée, l’ANVC dénonce la tentative de sabotage menée par cette équipe illégitime visant à ternir l’image de l’actuel ministre des Droits Humains et à compromettre les réformes engagées dans le domaine de la justice transitionnelle et de la réparation aux victimes.
En outre, l’ANVC annonce la mise en place d’un mécanisme interne de suivi et de plainte en vue d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs identifiés de cette manœuvre pour usurpation de qualité, diffamation, et tentative de déstabilisation institutionnelle.
« L’ANVC invite les autorités judiciaires compétentes à diligenter une enquête sérieuse et indépendante sur les activités de cette structure fictive se réclamant de la société civile. L’ANVC appelle les partenaires nationaux et internationaux, notamment le BCNUDH, la CNDH, le FONAREV, et les autres organismes de protection des droits humains, à rester vigilants face à ces manipulations et à soutenir les efforts légitimes visant à protéger les véritables victimes et défenseurs des droits humains », renchérit la déclaration.
L’ANVC demande aussi que toute responsabilité éventuelle de l’ancienne ministre des Droits
Humains dans l’orchestration de cette manipulation soit examinée par la justice congolaise conformément aux lois nationales et aux normes internationales applicables.
Par ailleurs, l’ANVC réaffirme son engagement à œuvrer pour la vérité, la justice, la dignité et la réparation des victimes, à défendre l’intégrité du processus de justice transitionnelle, et à protéger l’image et la crédibilité des institutions nationales légitimes œuvrant pour la paix, la réconciliation et la restauration de l’État de droit en République Démocratique du Congo.
Jephté Kitsita