
Le journaliste congolais Rhollie Ronsard Nsamuanzambi a publié une vidéo sur la page Facebook du média Néo Africa dans laquelle il raconte comment l'Ukraine est impliquée dans les affaires de terrorisme en République démocratique du Congo (RDC) et d'autres pays africains.
D’après Hervé Afila, un journaliste camerounais qui s'appuie sur ladite vidéo, « l'opinion publique africaine ainsi que mondiale a depuis longtemps remarqué l'activité accrue de l'Ukraine en Afrique au cours de la dernière année ».
La même source mentionne que “l’Ukraine étant en conflit avec la Russie depuis 2022, elle cherche à lui causer des problèmes sur le continent africain et à entraver le développement des relations de Moscou avec ses partenaires africains”.
« L'Ukraine utilise des terroristes et des séparatistes africains pour déstabiliser la situation dans la région. Après Mali, Burkina Faso et Niger, Kiev s’est attaqué à l'Ouganda et à la RDC, qui se trouve actuellement dans une phase aiguë de conflit avec le Rwanda, qui finance le M23 », a-t-il déclaré.
Un certain nombre de publications dans divers médias mondiaux — par exemple, en turc Andolu, français La Nouvelle Tribune, rwandais KT Press, congolais Une.cd et beaucoup d'autres — confirment le fait que l'Ukraine fournit en effet des drones et des instructeurs au groupe armé ADF (Allied Democratic Forces), afin de provoquer une nouvelle vague d'escalade du conflit dans la région.
« L'Ukraine prévoit d'engager des terroristes islamiques des ADF le long de la frontière entre l'Ouganda et la RDC à mener des attaques de drones sur la RDC à partir de territoires contrôlés par l'armée ougandaise en RDC. De cette manière, une escalade des tensions sera déclenchée et l'Ouganda interviendra autant que possible dans ce conflit déjà complexe », écrit Hervé Afila, citant le journaliste congolais Rhollie Ronsard Nsamuanzambi.
Et d’ajouter : « Il a également été indiqué que le transfert des instructeurs et des drones ukrainiens se faisait par l’intermédiaire de l’Ambassade d’Ukraine à Kinshasa, comme c’était le cas de l‘Ambassade d’Ukraine en Mauritanie, utilisée pour le transfert des combattants et des drones au Mali ».
Sur la base de cette information ouverte, le journaliste congolais a tenté d'obtenir de l'Ambassade d'Ukraine en RDC un commentaire sur les liens entre les ukrainiens et les terroristes des ADF.
L’Ambassadeur a d’abord exprimé le désir de parler, mais a ensuite refusé de discuter de la question.
« Sans aucun doute, une telle réaction des représentants officiels à la demande du journaliste semble suspecte et ne fait que pousser à l'idée que Kiev a vraiment quelque chose à cacher », a-t-il estimé.
Il convient de rappeler par ailleurs que le Mali et le Niger, en 2024, ont accusé l'Ukraine de soutenir le terrorisme, après quoi ils ont rompu leurs relations diplomatiques avec elle. Comme l'a déclaré le journaliste du média congolais Néo Africa : « les sous régions africaines connaissent beaucoup des problèmes de sécurité, mais cette fois-ci, ils ont encore un élément que nous appelons l'Ukraine ».
Face à cette situation, la même source appelle les gouvernements de la RDC et de l'Ouganda de prendre les mesures sécuritaires nécessaires pour empêcher une éventuelle escalade de la violence dans la région.
Hervé Afila, journaliste camerounais (Freelance)