
Dans la sous-division de l'Éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté de Njiapanda, située dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), la rentrée des classes est reportée. Cette décision intervient après le massacre de plus de 60 personnes par les rebelles de l’Allied democratic forces (ADF), survenu récemment dans l'agglomération de Ntoyo.
Les enseignants, les directeurs d'écoles et les parents demandent le retour de la sécurité pour pouvoir reprendre les cours. Kambale Mayani, porte-parole de l'intersyndicale des enseignants de Njiapanda, a précisé qu'il ne s'agit pas d'une grève, mais bien d'une suspension des activités due à l'insécurité.
"Il n'y a pas de grève à Njiapanda. Il y a arrêt d'activités suite à l'insécurité caractérisée par les attaques des ADF qui ciblent les civils. Que les services de sécurité restaurent l'autorité de l'État dans la zone pour permettre une bonne éducation dans le calme. Si même demain, on constatait que la paix est déjà de retour, nous allons nous mettre pour prendre la décision de reprendre les activités. Mais pour le moment, la situation ne permet pas, car l'ennemi cible les groupes de gens", a-t-il déclaré.
De nombreux élèves ont commencé à se déplacer vers des villes plus calmes comme Butembo, Beni (Nord-Kivu) ou vers le territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri. D'après des habitants, la majorité des écoles sont fermées.
Le village de Ntoyo a été la cible d'une attaque meurtrière des rebelles des ADF dans la nuit du 8 au 9 septembre, où plus de 60 civils ont été tués.
Bantou Kapanza Son, à Beni