
Journaliste en danger dénonce de nouvelles restrictions contre les organes de presse dans les zones sous emprise du M23.
Dans un communiqué publié ce jeudi 21 août, JED évoque des menaces proférées contre les responsables des médias ou encore des lignes éditoriales leur imposées par les animateurs de la rébellion.
Par ailleurs, dans le Sud-Kivu, plus particulièrement, déplore la structure de défense des droits des journalistes, le M23 a même imposé une nouvelle note circulaire sur une redevance annuelle, une autorisation de fonctionnement et une assignation de fréquence. Une mission d'inspection serait même projetée dans les jours à venir pour contraindre les radios et télévisions à s'y conformer sous peine d'être réduit au silence.
En pleine crise sécuritaire dans le pays, les professionnels des médias dans les zones sous contrôle du M23 sont également interdits de relayer des informations pro-Kinshasa ou pro-FARDC sous prétexte du principe de réciprocité vis-à-vis des restrictions des autorités congolaises.
"Monsieur Laurence Kanyuka a tenu une réunion le lundi 18 août avec des responsables des radios, télévisions et médias en ligne à Bukavu, au cours de laquelle des menaces de fermeture ont été proférées à l'encontre des médias non conformes à la réglementation imposée unilatéralement par ce groupe armé", dénonce-t-elle.
Face à ce qu'il considère comme dérive autoritaire, JED exige le retrait de toutes les mesures correctives imposées aux médias par les rebelles ainsi que la fin des menaces et intimidations contre les professionnels de médias dans le Sud-Kivu. Elle appelle également le M23 au respect du droit à l'information et de l'indépendance éditoriale des médias.
Par ailleurs, la corporation prend en témoin la communauté internationale et les organismes de défense de la liberté de la presse, exhortant une mobilisation contre ces services qui "aggravent les risques pour les journalistes dans l'Est du pays".
Alphonse Muderwa