
Le procès contre Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, est entré dans la phase des plaidoiries. Les avocats des parties civiles ont consacré une large partie de leurs interventions à la personnalité de l’accusé, qu’ils présentent comme le véritable instigateur des tueries qui ont endeuillé l’Est du pays.
Pour sa part, Me Jean-Marie Kabengela Ilunga a demandé au ministère public de requalifier les faits et de juger Joseph Kabila non pas pour trahison, mais pour espionnage. Selon lui, n’étant pas de nationalité congolaise, il ne peut être poursuivi pour trahison.
« Joseph Kabila ne mérite pas d’être jugé comme congolais pour trahison. Il doit être jugé comme espion. C’est un étranger qui a servi la puissance ennemie », a-t-il déclaré.
L’avocat a par ailleurs soutenu que Joseph Kabila n’était pas d’origine congolaise, mais qu’il aurait été adopté par Mzee Laurent-Désiré Kabila, lequel avait épousé sa mère après le décès de son père biologique.
Prenant la parole , à son tour, Me Dimuene Samuel a appuyé cette thèse. Il a affirmé orbi et urbi que la République démocratique du Congo a été dirigée pendant dix-huit ans par un étranger.
Pour étayer ses propos, il a rappelé que Joseph Kabila s’était présenté comme tel lors de l’élection présidentielle de 2006, alors qu’en 2018, il avait ajouté « Kabange » à son patronyme. Pour l’avocat, cela constitue la preuve d’une usurpation d’identité visant à se créer une filiation paternelle fictive en RDC.
Joseph Kabila est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicides intentionnels par balles, trahison, viols, tortures, déportation et occupation par la force de la ville de Goma.
ODN