
Réuni dans la commune de Lingwala, le samedi 8 août, pour commémorer le cinquième anniversaire de la création du Collectif pour le développement et l'unité du Congo (CDUC), sa présidente, Me Arlette Odia Kashama, a condamné le procès ouvert contre l'ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, devant la Haute cour militaire et a exigé sa fin immédiate.
Du haut de la tribune, devant les cadres et quelques militants de ce mouvement associatif triés sur le volet pour marquer d'une pierre blanche cette journée, Me Arlette Odia a profité de l'occasion pour affirmer que cette procédure judiciaire, qu'elle qualifie d'acharnement du régime contre celui que l'on surnomme le « Raïs », compromet la cohésion et le vivre-ensemble entre Congolais.
« Le CDUC condamne l'acharnement politique que subit l'ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, à travers un procès déséquilibré, bâclé et motivé par des considérations politiques qui, par conséquent, ternit l'image de la justice de la RDC, expose ses auteurs à des sanctions conformément aux Statuts de Rome de la Cour pénale internationale, et détruit la cohésion nationale et le vivre-ensemble des Congolais. Notre message est de demander l'arrêt immédiat et sans condition du procès politique contre Joseph Kabila Kabange. Il s'agit d'une affaire politique et non d'un procès. Nous voulons tous que la justice fasse son travail, mais cela doit se faire sur une cause qui mérite un procès. Toute autre cause est simplement de l'acharnement », a-t-elle déploré devant la presse, tout en appelant ses partisans à résister et à défendre les valeurs démocratiques.
Elle a rappelé à l'assistance que cette affaire judiciaire compromet la cohésion nationale et le bien-être du peuple congolais à un moment où le pays est agressé.
« Un pays ne peut pas se développer sans la paix. Actuellement, il n'y en a pas dans notre pays. Nous devons tous conjuguer nos efforts en vue du retour de cette paix. Cela exige les efforts de toutes les tendances politiques. Il n'est pas correct que nous, qui sommes de l'opposition, soyons victimes d'un acharnement de la part de ceux qui ont le pouvoir. Parmi ces actes d'acharnement, il y a le procès contre l'ancien président de la République, Joseph Kabila, qui a servi ce pays pendant 18 ans. Il a des partisans. Ces derniers sont-ils contents de voir un procès collé à ce personnage important de notre pays ? N'est-ce pas que cela va mettre en péril la paix déjà compromise par les différents cours des événements qui dérangent notre pays ? », a souligné Arlette Odia.
Loin de baisser les bras face à cette affaire, qu'elle estime injuste, la présidente du CDUC reste déterminée à lutter pour l'amélioration des conditions de vie du peuple congolais et à atteindre les objectifs fixés lors de sa création, à savoir :
- Éveiller la conscience collective autour du civisme, de l'amour de la patrie et de la valeur du travail acharné ;
- Proposer aux décideurs sociaux et politiques des solutions idoines aux problèmes auxquels le pays fait face dans tous les secteurs de la vie nationale ;
- Promouvoir la bonne gouvernance, le développement durable, l'innovation politique, la démocratie participative, les droits humains, la jeunesse et le leadership féminin ;
- Combattre résolument les antivaleurs, le tribalisme, la corruption, l'impunité, le clientélisme, et bien d'autres.
Le Collectif pour le développement du Congo, qui a vu le jour le 3 juillet 2020 à Kinshasa, est une association sans but lucratif affiliée au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), fruit du sursaut patriotique d'un groupe de citoyens congolais décidés à réagir contre le débauchage politique qui a été observé durant la législature 2018-2023.
Murphy Fika