
Arrêtée lundi dernier, la directrice générale du média en ligne Eventsrdc.com, Glody Ndaya, a été transférée au Parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe aux environs de 9 heures, apprend 7SUR7.CD des sources proches du dossier.
Ces sources dénoncent l'attitude de l'OPJ en charge du dossier au niveau de l'Inspection provinciale de la Police qui, contre toute attente, a décidé de transférer la journaliste au Parquet. Cette dernière, disent-elles, a pourtant lors de l'audition, brandi la Loi Muyaya sur la liberté de la presse qui, en son article 104, stipule que :
« Toute personne physique ou morale citée ou mise en cause dans un article de presse écrite ou en ligne, une émission de radio ou de télévision, soit nominativement, soit indirectement, mais de façon telle qu’elle puisse être identifiée, a le droit de faire insérer dans les colonnes de ladite publication une réponse ou une rectification ou d’accéder à ladite émission pour le même effet, sans frais. Toutefois, quand les imputations concernent des personnes prises individuellement, la personne n’exerce ses droits que dans la mesure où ses intérêts sont mis en cause. »
Malgré cela, "L'OPJ n'a voulu rien entendre", s'indignent nos sources.
L'arrestation de Glody Ndaya fait suite à une enquête menée par un cabinet privé et dont les conclusions ont été publiées par plusieurs médias, dont Eventsrdc.com, concernant un médecin dénommé Vincent Lokonga.
D'après des informations en notre possession, dans la journée du lundi, un avocat du nom de Reagan N'kalay et un ami du colonel plaignant ont placé un guet-apens à la DG, prétextant un rendez-vous de travail au restaurant Ô Poeta. Arrivée sur place, Glody Ndaya sera arrêtée "arbitrairement" et conduite au Commissariat provincial de la Police où elle a été entendue sur des accusations de diffamation et d'imputation dommageable contre le Dr Lokonga, alors que "l'article n'a pas été signé ni rédigé par elle".
Le média en ligne Eventsrdc.com appelle à la libération de sa directrice générale qui a passé nuit en détention au Commissariat provincial de la Police.
P. M.