RDC : Des responsables des églises membres de l’UEIC rejettent l’arrêté ministériel qui place « une personne non consacrée » à la tête de leur organisation

Jeudi 31 juillet 2025 - 18:35
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Les responsables de plus de 800 églises locales et communautés membres de l’Union des Églises Indépendantes du Congo (UEIC/ASBL) ont, dans une déclaration dont une copie est parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD ce jour, réaffirmé leur allégeance à Mgr Simon Nzinga Maluka, fondateur et primat de ladite confession religieuse.

Ils rejettent catégoriquement et jugent « d’inconstitutionnel et sans valeur légale » l’arrêté ministériel n°052/CAB/ME/MIN/J&GS/SG/2025 du 14 février 2025, et dénoncent l’imposition d’un dirigeant qu’ils qualifient de « non consacré » et ne répondant pas aux exigences canoniques et spirituelles de l’église.

« Nous nous opposons aux dispositions de l’arrêté ministériel n*052/CAB/ME/MIN/J&GS/SG/2025 du 14 février 2025 qui place un non consacré conformément à notre Canon et de notre Acte fondamental à la tête de l’UEIC /ASBL qui n’ayant pas suivi le cursus sacerdotal et épiscopal de nos dispositions spirituelles conformément à nos principes épiscopal et sacerdotal (Hébreux 5, 1-6) en application de nos statuts et Canon de clergés », reprend ladite déclaration.

Et d’ajouter : 

« En application de l’article 28 de la constitution de notre pays, la République Démocratique du Congo, nous nous opposons que l’arrêté cité ci-haut soit appliqué car il est nul et de nul effet, violant le prescrit de l’article 151 alinéa 1 et 3 de notre constitution qui dispose : le pouvoir exécutif ne peut donner d’injonction, ni statuer sur les différends, ni entraver le cours de la justice, ni s’opposer à l’exécution d’une décision de justice. Toute loi dont l’objectif est manifestement de fournir une solution à un procès en cours est nulle et de nul effet ».

Affirmant représenter la majorité absolue des membres effectifs de l’UEIC, les évêques, prêtres et fidèles engagés, ont exprimé leur fidélité exclusive à Mgr Simon Nzinga Maluka, qu’ils reconnaissent comme « seul père spirituel et autorité suprême de la confession.

Les signataires de ladite déclaration rappellent également que le mandat du Primat est intimement lié à ses fonctions spirituelles et ne peut faire l’objet d’une remise en cause que par une succession dûment convoquée par le Synode national, seule instance habilitée à statuer sur la direction de la confession.

Par ailleurs, ils soulignent que l’affaire est actuellement pendante devant la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe et considèrent que le ministre de la Justice a outrepassé ses compétences en tranchant un conflit religieux alors que la procédure judiciaire est en cours.

Grâce Kenye

 

AfroPari Juillet 2025