
Greenpeace Afrique a projeté, le vendredi 25 juillet, un documentaire sur la pollution plastique à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Tourné au Kenya, ce film met en lumière les impacts environnementaux, sociaux et sanitaires de la pollution plastique, tout en appelant à une mobilisation collective en faveur d’alternatives durables.
Cette projection s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation touchant plusieurs pays africains. Elle a été suivie d’une conférence-débat sur le thème « mettre en lumière l’impact socio-économique et environnemental des plastiques sur la vie des collecteurs de déchets ».
Dans son mot de circonstance, Georges Milumbu, directeur pays de Greenpeace Afrique, a exhorté la jeunesse à s’impliquer activement afin que les décideurs prennent des mesures pour mettre fin à l’usage unique du plastique.
« Une autre RDC sans plastique est possible. Il relève aussi de la responsabilité des jeunes de lutter contre la pollution plastique. Le changement dépend d’eux. Ils peuvent dire non au plastique à usage unique pour celui qui est réutilisable. S’ils croisent les bras, qu’ils sachent qu’ils subiront les conséquences tôt ou tard », a-t-il déclaré.
À cet égard, un mémorandum sera adressé aux autorités provinciales de Kinshasa et au gouvernement national.
« Nous allons adresser un mémorandum au gouvernement provincial de Kinshasa et au gouvernement national pour interdire le plastique à usage unique. Ce combat, nous le menons non seulement en RDC, mais aussi dans plusieurs autres pays africains où le même film a été projeté », a poursuivi Georges Milumbu.
La lutte contre la pollution plastique doit être collective. Les producteurs, le gouvernement et les consommateurs ont chacun un rôle à jouer, selon l’environnementaliste Bonita Nginamau.
« La responsabilité de réduire la pollution plastique est collective. Au niveau des consommateurs, nous devons réduire ou carrément refuser l’utilisation du plastique à usage unique. Au niveau du gouvernement, il faut des mesures strictes contre les producteurs d’emballages plastiques et même contre nous, usagers de la route. Les entreprises, de leur côté, doivent avoir des responsabilités sociétales. Elles doivent s’engager volontairement à devenir responsables », a-t-elle martelé lors des échanges.
Outre les étudiants, des responsables de la faculté des sciences ainsi que ceux du département de l’environnement étaient également présents. Le ministre provincial de l’Environnement a dépêché un représentant qui a déclaré aux étudiants: « Ensemble refusons l’inaction. Je vous invite à rester mobilisés, critiques, engagés et solidaires. »
Selon le directeur pays de Greenpeace Afrique, son organisation milite pour que les entreprises réduisent la production du plastique de 75 % d’ici 2040 et que les grands pollueurs paient davantage. « Les entreprises qui ne respectent pas les conventions internationales sur le plastique, nous n’hésiterons pas à les traîner en justice », a averti Georges Milumbu.
Bienfait Luganywa