Butembo : le SYECO déclenche une grève pour exiger le respect des engagements gouvernementaux

Jeudi 1 mai 2025 - 18:44
Image
Image d'illustration

Le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) a annoncé une grève sèche à compter de ce vendredi 2 mai 2025. Cette décision, fruit d'une réunion tenue au bureau de ce syndicat ce jeudi, marque une nouvelle relance de la grève pour exprimer sa grogne face au non-respect des promesses salariales et administratives par le gouvernement congolais.

Les professionnels de l'enseignement de Butembo expriment leur vive déception face au manquement des engagements pris par les autorités. Leurs revendications principales incluent l'intégration d'une prime de 50 000 Francs congolais (FC) à leur salaire, une promesse datant de janvier 2025, ainsi que la finalisation du processus d'identification à la Fonction publique, initialement prévue pour le quatrième trimestre 2024.

S'ajoutent à ces points, l'application du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 14 500 FC par jour, annoncé en février 2025, et la suppression des zones salariales, une mesure attendue dans le budget 2025. Face à l'absence de concrétisation de ces engagements, le SYECO de Butembo a décidé de recourir à la grève comme ultime moyen de pression.

"C’est pourquoi, aujourd’hui, les enseignants viennent de se décider et de dire trop, c’est trop. En tout cas, ils entrent en grève dès demain, 2 mai 2025. Enseignants, est-ce que vous serez à l’école demain ? Non ! Ce n’est pas moi qui l’ai dit, ce sont les enseignants qui viennent de le dire. Pour vraiment montrer qu’ils sont nombreux. Ils sont nombreux et ils viennent de se décider, ils ne seront pas à l’école demain", a déclaré avec fermeté Benito Kamate Mughaso, secrétaire permanent du SYECO en ville de Butembo.

Cette décision de grève intervient dans un contexte social déjà fragile. Il est important de rappeler que les enseignants de Butembo avaient déjà marqué leur mécontentement en boycottant la rentrée scolaire 2024-2025. Ils avaient observé deux mois d'arrêt de travail avant de reprendre les cours suite aux assurances du gouvernement.

Joël Kaseso, à Butembo