À deux jours de l'échéance fixée pour le début des négociations directes entre la RDC et le M23, le Sénat réaffirme avec force que la RDC ne cédera jamais sur l'intangibilité de ses frontières ni sur sa souveraineté territoriale.
Le président de la chambre haute du Parlement a exprimé cette position ce samedi 15 mars, lors de son discours d'ouverture de la session ordinaire de mars.
« La République démocratique du Congo paie le prix fort de son hospitalité et des richesses naturelles dont Dieu l'a dotée. Aux ennemis de notre pays, nous disons : nous ne plierons jamais, nous ne céderons jamais. Dans le cadre de la diplomatie, les processus de Nairobi et de Luanda sont déjà engagés. La remise en cause de l'intangibilité de nos frontières, pour ainsi dire … : nous ne négocierons jamais la souveraineté territoriale de notre pays. Le peuple congolais a trop souffert des agissements de certains de ses voisins et des multinationales qui instrumentalisent des rébellions et des groupes armés, avec la complicité de certains de nos compatriotes. C'est pourquoi, et n'en déplaise aux ténors de certaines solutions extraverties, je tiens à rappeler cette phrase : "L'assimilation d'un passé tragique est au premier chef l'affaire du pays où la douleur est subie." À ce sujet, j'insiste qu'il revient à la République démocratique du Congo de mettre tout en œuvre pour trouver des solutions à ce problème. Notre pays se construira avec les bras des Congolais, dans la cohésion et l'unité nationales », a déclaré Sama Lukonde.
Il est important de noter que cette session parlementaire s'ouvre dans un contexte où le M23 occupe plusieurs territoires de l'est de la RDC et demande à dialoguer directement avec Kinshasa. Le gouvernement de la RDC maintient sa position de ne pas s'écarter des processus de Nairobi et de Luanda pour des pourparlers spécifiques avec ces rebelles.
MD