À Gemena, chef-lieu du Sud-Ubangi au nord-ouest de la République démocratique du Congo, des habitants ont marché jeudi 30 janvier dernier contre l'agression rwandaise dans l'est du pays.
Initiée par le gouvernement provincial du Sud-Ubangi, cette marche est partie de l'Assemblée provinciale en passant par les avenues De l'Ubangi, Lumumba, Mobutu pour chuter devant le gouvernorat.
Dans son adresse, le gouverneur Mobonga a fait savoir que cette manifestation s'inscrit dans le cadre de dire non à l'agression rwandaise dans l'est du Congo, mais aussi pour soutenir le chef de l'État et les Forces armées de la République démocratique du Congo engagées au front contre les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda.
« Nous sommes venus dire au président de la République que nous sommes prêts à l'accompagner. Nous lui témoignons notre attachement. Nous lui disons merci pour son courage. C'est aussi l'occasion de dire à nos vaillantes forces armées que nous sommes toujours derrières elles. Les Rwandais massacrent nos compatriotes dans l'est. Voulez-vous que nous traversons le même sort ? (Non, réplique la foule). Voilà pourquoi je vous appelle à la vigilance et à dénoncer tous les suspects. Ne jamais trahir le Congo. Gouverner, c'est prévenir. Il faut dénoncer tous les suspects. Nous allons ensemble libérer l'est du pays », a-t-il déclaré au micro de 7SUR7.CD.
Par la même occasion, le gouverneur a encouragé les jeunes de la région à s'enrôler massivement dans l'armée régulière pour défendre l'intégrité territoriale de leur pays.
Mercredi dernier, le président Tshisekedi a déclaré qu'une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes du M23 et leurs parrains est en cours. Il a même instruit le gouvernement de réduire le train de vie des institutions pour soutenir l'armée congolaise.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena