Révision constitutionnelle : Pour A. Muzito, il faut plutôt changer la Constitution

Mardi 15 octobre 2024 - 14:40
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Répondant aux questions de 7sur7.CD concernant la campagne pour la révision constitutionnelle lancée par l'UDPS, l'opposant Adolphe Muzito estime qu'il y a plutôt nécessité de  «  jeter l'actuelle constitution » qui est pour lui une constitution provisoire ou de transition pour la remplacer par « une nouvelle » constitution qui soit définitive.

Seulement, précise-t-il, ce changement doit passer par un débat autour des réformes structurelles profondes à intégrer dans la nouvelle constitution.

Cette constitution, insiste-t-il, devrait être votée par un constituant élu et promulguée par un président de la République également élu.

" Si l'UDPS adhère à notre proposition concernant cette constitution de transition, tant mieux. Mais l'UDPS ne doit pas se limiter à demander le changement (ou la révision de la Constitution), elle doit également préciser les réformes qu'elle compte apporter. Quant à  moi, le changement est nécessaire pour que nous ayons, pour la première fois de l'histoire de notre pays, une constitution votée et promulguée par un Parlement et un président de la République démocratiquement élus", a-t-il réagi.

Si une catégorie d'opposants estime que ce débat sur la constitution n'est qu'un stratagème de l'Union sacrée pour donner un nouveau mandat à Tshisekedi, Adolphe Muzito préfère considérer les avantages liés à une nouvelle Constitution par rapport à l'actuelle.

" Moi, je pense que les gens ne veulent juste pas du débat. Mais l'évidence, c'est que oui, cette constitution doit être remplacée par une constitution définitive, l'actuelle étant une constitution provisoire ou de transition adoptée par un Parlement de facto, c'est-à-dire non élu, et promulguée par un président non élu ou de facto ", a-t-il fait remarquer.

Dans son offre politique dans le cadre de la campagne électorale de 2023,  le candidat président numéro 24 avait battu campagne autour de cette nécessité de « changement » de constitution pour intégrer des réformes telles que :

1. Le changement du mécanisme et du taux de répartition des recettes à caractère national et d'origine extérieure entre
l'État et les provinces, y compris les entités territoriales décentralisées ;

2. Le transfert effectif des compétences exclusives des provinces par l'État en faveur de ces dernières ;

3. Le régime politique (présidentiel au second degré), comme en Afrique du Sud, au Togo, en Angola, mettant fin ainsi au bicéphalisme institutionnel de l'exécutif national (entre le président et le premier ministre).

4. L'application de la loi Bakajika;
5. Les réformes liées à la titrisation des terres ;
6. Le financement des partis politiques ;, etc.

MD