Le Gouvernement a démarré le 9 septembre 2024, des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI). L’objectif de ces discussions est de conclure deux nouveaux programmes financiers.
D’après une dépêche de la cellule de communication du ministère des Finances, il s'agit du programme de la Facilité Élargie de Crédit (FEC) et de la Facilité élargie de résilience et durabilité (RST).
« Ce second programme est une nouvelle facilité destinée à soutenir le pays dans la lutte contre les effets du changement climatique », indique la dépêche.
À noter que ces échanges sont conduits par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, et le ministre d'État chargé du Budget, Aimé Boji Sangara.
À en croire la même source, la partie congolaise, par le canal du ministre des Finances, a sollicité du FMI que les réformes à mettre en œuvre et les ressources mobilisées dans le cadre de ces deux programmes puissent avoir un impact tangible sur le quotidien de la population de la République démocratique du Congo, conformément à la vision du chef de l’État Félix Tshisekedi et de la première ministre Judith Suminwa.
« Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a demandé que les prochaines allocations dans le cadre de la Facilité élargie de crédit soient orientées vers des projets d’investissement touchant directement les populations. Il a chargé la mission de transmettre ce message à Washington auprès des autorités du FMI », a fait savoir Félicien Mulenda, coordonnateur du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR), cité par la cellule de communication du ministère des Finances.
L’exécutif national qui est dirigé par Judith Suminwa vise aussi, via ces discussions, à renforcer la stabilité de la monnaie nationale, qui montre, selon le ministère des Finances, des signes de robustesse sur le marché des changes depuis l’avènement du nouveau Gouvernement, grâce aux stratégies mises en place par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi.
« Les réserves de change ont sensiblement augmenté, atteignant plus de 6 milliards de dollars en termes de recettes et de réserves. Les autorités ont demandé plus de flexibilité au FMI pour qu’en cas de choc, ces réserves puissent également contribuer à stabiliser le Franc congolais face au dollar », a renchéri Félicien Mulenda.
Signalons par ailleurs que l’exécutif national a aussi sollicité « plus de flexibilité en matière d’endettement » auprès du Fonds Monétaire International.
« Le pays fait face à de nombreux défis. Les besoins en financement, particulièrement pour les infrastructures, sont énormes. Les seuls apports dans le cadre de la Facilité élargie de crédit ne suffiront pas. Le message adressé au FMI est de demander une plus grande flexibilité en matière d’endettement, en tenant compte de la capacité d’endettement du pays, qui reste encore élevée », a conclu Félicien Mulenda, qui faisait le compte-rendu devant la presse.
En outre, la cellule de communication du ministère des Finances précise que la partie congolaise a aussi sollicité une facilité de soutien rapide pour faire face à la pandémie de Monkeypox.
« Ces demandes ont été favorablement accueillies par les représentants du Fonds monétaire international », affirme ladite cellule de communication.
Une nouvelle rencontre est prévue ce mardi 10 septembre dans le but de poursuivre les discussions.
Jephté Kitsita