Au cours d'une conférence de presse tenue, ce lundi 2 septembre, Modeste Bahati Lukwebo a fustigé « l'injustice » dont son regroupement politique Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) est victime au sein de l'Union Sacré de la Nation.
À la question de savoir s'il quitte la famille politique du président Félix Tshisekedi, Modeste Bahati a répondu par la négative. Il a affirmé qu'il y demeure membre en attendant les conclusions du congrès que son regroupement politique va tenir dans les tout prochains jours.
« Les cadres et militants de notre parti ont réclamé un congrès extraordinaire. Je ne peux m'opposer à la volonté de la grande base disséminée sur l'ensemble du territoire national et à l'étranger. Je comprends et partage leurs douleurs et chagrin de voir les autres récolter là où ils n'ont pas semé. C'est vrai que nos cœurs saignent. Qui ignore les sacrifices qu'un chef de parti ou regroupement endure pour gagner un seul siège de député, soit-il national ou provincial, ou un sénateur et que par la suite ces efforts soient ignorés ? En réponse à cette demande d'un congrès extraordinaire, je voudrai rassurer mes camarades que dès la fin de la semaine en cours, une Commission préparatoire sera mise sur pied pour définir les TDR, l'organisation, le budget et la date dudit congrès », a déclaré Bahati Lukwebo.
Entre temps, face à cette « injustice » dont son regroupement a été l'objet, à la suite des élections de décembre 2023 et de la sortie du gouvernement Suminwa, Modeste Bahati dit s'en remettre à la sagesse du président de la République qui va apprécier s'il doit le rétablir dans ses droits ou pas.
« Suite aux multiples plaintes, du reste fondées, de toutes mes Fédérations de l'intérieur du pays comme de l'étranger, les ligues des femmes et des jeunes du fait de n'avoir pas tiré avantage de leur dur labeur tel que l'a décidé le peuple congolais dans les urnes en décembre 2023, j'ai résolu de calmer la tempête et de me référer une fois de plus à son excellence monsieur le président de la République, chef de l'État et garant de la justice et de la paix sociale », a-t-il indiqué.
L'autorité morale de l'AFDC-A a, malgré tout, souligné sa bonne volonté et sa détermination à continuer à servir la République et la vision du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi au sein de l'Union sacrée.
« Je suis membre de l'Union sacrée jusqu'à cet instant. C'est le congrès qui va déterminer notre marche à suivre. À l'issue de ce congrès, vous saurez quelle est notre position. Nous savons que le président Tshisekedi est épris de paix et de justice. Lui seul connaît à quel moment il agira. Moi, je lui ai toujours fait confiance. Même s'il y a autour de lui des laborantins, des clichés. Je considère que ce qui est arrivé à l'AFDC-A à la sortie du gouvernement Judith Suminwa est biblique. Et tous ceux qui combattent injustement les enfants de Dieu, ils finissent par périr », a-t-il fait remarquer.
Répondant à une question sur le dialogue auquel appellent Martin Fayulu et certaines forces vives de la société civile, Bahati Lukwebo affirme que tous les moyens qui peuvent emmener le pays au développement, à la bonne gouvernance et la paix sont les bienvenus.
Il a réservé la même réaction à la question sur la guerre à l'Est du pays : « L'AFDC se range derrière le chef de l'État pour ramener le plus rapidement possible la paix durable dans l'Est et sur l'ensemble du territoire national. À cet effet, toute voie qui nous mènera à cette paix, elle est la bienvenue ».
Modeste Bahati estime par ailleurs que l'assainissement des troupes en général et du rang des officiers en particulier serait l'une des premières mesures vers une armée républicaine et dissuasive.
« Nous disons non à l'injustice, à la marginalisation et à l'acharnement politique et réclamons haut et fort notre véritable place dans les institutions de la République », a-t-il conclu.
Rappelons que l'AFDC-A compte actuellement 13 sénateurs, 40 députés nationaux, 77 députés provinciaux et 94 conseillers communaux.
ODN