Le président Félix Tshisekedi accuse son prédécesseur, Joseph Kabila, de préparer une insurrection en République démocratique du Congo après avoir boycotté les élections générales du 20 décembre 2023.
Dans une interview accordée, mardi dernier, à la presse à Bruxelles, en Belgique, le chef de l’État a affirmé que l’autorité morale du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) est à la base de la création du mouvement rebelle Alliance fleuve Congo (AFC).
« Dernièrement, j'ai reçu les évêques de la CENCO, le jour où ils ont élu leur nouveau président, leur nouveau bureau. Dans les discussions, je ne vais pas les dévoiler ici, mais il y a eu une demande allant dans ce sens. Ma réponse était claire. J'ai dit : mes seigneurs, je suis à votre disposition, je ne demande que ça, mais dites-moi : comment vais-je m'y prendre ? J'ai pris l'exemple de trois opposants. J'ai commencé par Martin Fayulu, il n'a jamais reconnu les résultats des dernières élections. Comment il acceptera ma main tendue ? Moïse Katumbi était prêt à faire la même chose, mais grâce évidemment à la pression des siens, il a accepté qu'il rentre dans les institutions, mais lui reste borderline. Joseph Kabila, n'en parlons pas, lui, il a carrément boycotté les élections et prépare une insurrection parce que l'AFC, c'est lui », a-t-il déclaré.
En avril de l’année en cours, Éric Nkuba, un des proches de Corneille Nangaa , arrêté par les services de renseignements militaires, a cité Joseph Kabila comme un des contacts militaires de l’AFC qui occupe quelques territoires dans l’Est de la RD-Congo. Un procès a été d’ailleurs ouvert, le 24 juillet, contre les complices de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devant la Cour militaire de Kinshasa/Gombe, et dont le verdict est attendu le 08 août prochain.
Prince Mayiro