Comme annoncé, le procès des présumés auteurs du coup d'État manqué du 19 mai 2019 en République démocratique du Congo a bel et bien démarré ce vendredi 7 juin 2024 à la prison militaire à Kinshasa.
Une cinquantaine de prévenus sont à la barre, dont le fils de Christian Malanga et Christian Wondo. Il sera question principalement pour cette audience, d'identifier personnellement les prévenus à travers un appel nominal et de les informer des infractions à leur charge.
Au total, 7 infractions sont rétenues contre ces prévenus, à savoir : terrorisme, détention illégale d'armes et munitions de guerre, tentative d'assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
Rappelons qu’un groupe d’hommes armés ont tenté un coup d’État en RDC dans la matinée du dimanche 19 mai dernier. Ils ont d’abord attaqué la résidence de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avant de se diriger au Palais de la Nation, siège officiel de l’institution président de la République.
Une fois sur place et après avoir neutralisé quelques militaires commis à la garde, ces assaillants ont commencé à publier les vidéos sur les réseaux sociaux les montrant en train de descendre le drapeau national et de hisser le drapeau de Zaïre, le nouvel ordre politique qu’ils prétendaient instituer dans le pays.
Dans leurs propos, ils disaient vouloir en finir avec le président Félix Tshisekedi qui, selon eux, a plongé le pays dans la misère indescriptible, mais également avec quelques caciques de ce régime, dont Vital Kamerhe.
La réaction des forces de défense n’a pas tardé. À travers une intervention, ces assaillants ont été vite neutralisés.
Selon le porte-parole de l’armée, plusieurs d’entre eux ont été tués et une quarantaine arrêtés parmi lesquels des sujets américains et britanniques. Leur leader, Christian Malanga, a été tué lors de cette intervention.
C’est dire que ce procès est attendu par l’opinion tant nationale qu’internationale qui veut connaître la vérité sur ce “coup d’État”. Qui en sont les vrais commanditaires ? Quand est-ce que ces assaillants sont entrés sur le territoire national ? Avaient-ils des contacts au sein des forces de défense et de la sécurité ? Ces questions que plus d’un congolais se posent, trouveront certainement réponses au cours de ce procès.
ODN