Une photo de l'archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo et d'autres évêques, aux côtés de Christian Malanga, chef de l'escorte criminelle qui a tenté un coup d'État dans la nuit du samedi au dimanche 19 mai dernier, fait l'objet de plusieurs invectives à l'endroit des prélats catholiques.
Pour couper court à la polémique, la Conférence épiscopale nationale du Congo ( CENCO) a réagi dans un communiqué publié ce 20 mai pour assuré que ce "quidam" n'a aucune relation particulière avec les évêques et n'a jamais été membre d'une quelconque institution officielle de l'Église catholique au Vatican ou en RDC.
" Il s'avère que les évêques, dans leur sollicitude pastorale, se laissent approcher, en tous lieux, par n'importe quelle personne humaine, pour des photos ou des vidéos. Ce qui ne signifie nullement l'existence de relations particulières avec ces personnes. Ils condamnent ainsi toute récupération de ces images par des personnes malveillantes à des fins populistes malsaines", lit-on dans ce document signé par monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO.
Par ailleurs, les évêques considèrent inadmissible qu'un groupe armé élise domicile au cœur de Kinshasa, la capitale du pays. L’Église juge « fort regrettable » que les services de sécurité « aient été nargués ».
" La CENCO exprime son indignation et condamne fermement ces attaques
qui ont porté atteinte aux institutions de la République et causé mort d'hommes. Au moment où les efforts sont déployés pour juguler l'insécurité semée par les groupes armés étrangers et nationaux à l'est du
pays... il est inadmissible qu'un groupe armé, élise domicile au cœur de Kinshasa, la capitale du pays. Il est fort regrettable que les services de sécurité aient été nargués", disent-ils.
Quelques jours avant ce coup de force à Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo était reçu par le président Félix Tshisekedi alors qu'un dossier était ouvert contre lui en justice concernant certains de ses propos tenus lors de son homélie de la nuit de Pâques dernière. Ces propos avaient été jugés séditieux par le procureur général.
MD