Le calme revient progressivement dans les 11 cellules du quartier Sayo en commune de Mulekera dans la ville de Beni en province du Nord-Kivu.
Cette accalmie intervient après plusieurs jours d'insécurité orchestrée par des rebelles ADF qui ont commis des actes inciviques contre des populations civiles.
Reportage
L'autorité de l'État sera bientôt rétablie dans les 11 cellules du quartier Sayo en commune de Mulekera dans la ville de Beni au Nord-Kivu, après la tuerie de plus de 30 civils par les rebelles d'Allied democratic forces (ADF).
Les efforts de la coalition FARDC-UPDF salués
Pour certains habitants abordés notamment dans les cellules Mulekya, Toda, Vuthala, Mapemba et Tuha Kaina, cette accalmie fait suite à la destruction par les forces loyalistes de quelques positions que l'ennemi venait d'installer. Une situation qui a permis aux civils de reprendre notamment leurs activités champêtres et commerciales.
« Aujourd'hui, nous commençons à entrer dans la profondeur. Exemple, dans les cellules Vuthala, Mapemba, Toda, Tuha Kaina et Mulekya. C'est suite au travail de deux armées (FARDC-UPDF) qui travaillent en synergie. Nous allons aux champs le matin, nous retournons le soir, et certains passent même la nuit là-bas. C'est une chose à saluer. Mais, nous ne savons pas où est-ce que l'ennemi est allé après avoir été traqué dans la zone. C'est ce qui fait peur à de nombreuses familles qui hésitent de reprendre les activités et de retourner dans leurs parcelles respectives. Nous demandons que les patrouilles soient intensifiées dans les forêts qui entourent le quartier Sayo », ont déclaré des habitants de la région interrogés par 7SUR7.CD, ce samedi 18 mai 2024.
Non au retrait de l'armée ougandaise
Sur le terrain, certains habitants s'opposent au retrait des éléments UPDF des zones où sévit l'insécurité. Ils souhaitent les voir aux côté des Forces armées de la République démocratique du Congo pour combattre l'ennemi.
« Que l'UPDF reste au côté des FARDC afin de permettre une éradication rapide du phénomène ADF et ses alliés. Nous sommes contents quand nous voyons cette coalition ensemble dans la forêt en train de traquer l'ennemi. Si vous constatez le retour de la population dans certaines cellules de Sayo, c'est suite à ces soldats Ougandais qui travaillent ensemble avec les FARDC », ont déclaré quelques habitants sous couvert d'anonymat.
Des activités toujours paralysées
Les activités peinent à reprendre dans toutes les cellules du quartier Sayo où des écoles, églises et structures sanitaires sont restées fermées.
Selon le chef dudit quartier abordé sur place par 7SUR7.CD vendredi dernier, les services de sécurité travaillent pour restaurer l'autorité de l'Etat afin de faciliter la reprise normale des activités.
« Au niveau des structures sanitaires et les écoles, ça ira, car c'est une urgence aussi communautaire. Nous pensons que cela sera possible d'ici à quelques jours. Mais côté églises, elles peuvent commencer déjà à ouvrir les portes aux fidèles chrétiens, même s'ils sont encore peu nombreux », fait savoir Muhindo Nzanzu Flavien, chef du quartier Sayo.
Le quartier Sayo en commune de Mulekera a été la cible des combattants ADF, durant les trois derniers mois de l'année 2024. Ces rebelles ont tué innocemment plusieurs civils tout en enlevant d'autres. Ils ont aussi pillé et incendié plusieurs biens. De nombreux habitants de Sayo ont vidé leur milieu pour être à l'abri de l'insécurité.
Bantou Kapanza Son, de retour de Sayo