
Le commissaire divisionnaire de la Police nationale congolaise dans le Haut-Katanga, Blaise Kilimbalimba, a lancé l'opération plus aucun véhicule ne doit circuler sans plaque d’immatriculation dans le but de renforcer la sécurité routière et à lutter contre la criminalité.
S’adressant aux éléments de la Police de circulation routière (PCR) lors d’une parade sectorielle ce mardi 26 août 2025, le commissaire divisionnaire a rappelé que la plaque d’immatriculation n’est pas un simple détail administratif, mais un instrument essentiel pour protéger la population.
« Le manque d'une plaque d'immatriculation expose les victimes des accidents, expose aussi d'autres victimes à des visites domiciliaires, parce qu'on ne saura pas identifier », a-t-il expliqué à 7SUR7.CD.
Il a insisté sur le fait qu’en cas d’accident ou d’activité clandestine, l’absence de plaque empêche toute poursuite judiciaire contre l’auteur.
« On demande à ce que ce soit une vraie plaque. Tout simplement pour que l'auteur d'une infraction puisse répondre en cas d'accident ou en cas d'utilisation de ce véhicule dans des activités clandestines », a-t-il ajouté.
Pour le général Blaise Kilimbalimba, l’interdiction des véhicules non immatriculés est aussi une arme contre les réseaux criminels.
« Ceux qui kidnappent les gens, ils sont là. Et nous mettons la main sur eux au quotidien, chaque jour », a-t-il affirmé, avant d’appeler la population à soutenir cette mesure « pour son propre bien et sa propre sécurité ».
Dans la foulée, le commissaire divisionnaire a tenu à préciser que cette règle s’applique à tous, y compris aux personnalités publiques, aux militaires et aux responsables politiques.
« Surtout les députés, les militaires qui doivent aussi avoir intérêt à cette loi. Pour le respect de cette population, nous devons faire ça. Lorsque vous décidez de prendre un volant, vous êtes chauffeur, c'est ce que dit le code. Vous êtes usager de la route. Alors, acceptez la gymnastique qu’il y a là-bas. Ou bien vous faites conduire », a-t-il insisté.
Cette mesure intervient un jour après l'arrestation d'une équipe mixte des éléments de la Police et des militaires qui ont agressé la semaine dernière un couple à Lubumbashi qui revenait de l'hôpital.
Patient Lukusa, à Lubumbashi