Les corps de 35 déplacés de guerre tués dans le bombardement du camp de déplacés de Mugunga le 03 mai dernier, ont été inhumés par le gouvernement congolais le mercredi 15 mai à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo au nord de Goma.
Selon les autorités, ce cimetière spécialement aménagé constitue désormais un mémorial pour les victimes du "génocide pour des intérêts économiques" perpétré en République démocratique du Congo par le Rwanda voisin.
"Dans le camp de Mugunga, il n'y avait pas de combattants. Il n'y avait pas un camp militaire. Ce sont des déplacés, des civils qui ne demandent que de vivre en paix. Mais larguer une bombe, dans un camp de déplacés, ce n'est ni plus, ni moins, qu'un crime de guerre", a déclaré Fabrice Puela, ministre Congolais des droits humains.
Le gouvernement assure que c'est un crime qui ne restera pas impuni. Et comme les États-Unis, la RDC accuse le Rwanda d'avoir bombardé ce camp de personnes déplacées de guerre.
"Le Rwanda, principal auteur des bombardements de Mugunga et Lushagala finira par répondre de ses actes répréhensibles devant la cour internationale de justice", a ajouté le ministre des actions sociales et affaires humanitaires Modeste Mutinga.
Des bombardements se sont poursuivis et la province du Sud-Kivu a été touchée. Le 13 mai dernier, deux personnes ont été tuées à Minova, dans de nouveaux bombardements.
GM